Elsa Lefort – Hamouri : Que cache le mensonge ?

Une pétition circule actuellement sur les réseaux sociaux , intitulée “Après Salah Hamouri, sa femme et leur enfant frappés par l’arbitraire israélien !”

 

Wow, tous les militants droits-de-l’hommistes vont bondir et se ruer sur la signature.
Que s’est-il donc passé ? Quelqu’un a été tabassé ? Une femme ?! Et son enfant ?!

Mais si on y regarde de plus près, à la deuxième lecture, on remarque soudain ce nom : Salah Hamouri. Ah, lui aussi, tabassé ?

Et en relisant mieux : “par l’arbitraire israélien”. Et voilà, tout devient évident. C’est la faute d’Israël. De “l’arbitraire” israélien.

Ah, me voilà rassurée : pas d’agression physique sur femme et enfant déjà !

Mais qui est ce Salah Hamouri … et quel rapport avec l’arbitraire ?

Cela m’intrigue et mérite quelques éclaircissements pour nos lecteurs : tentons de comprendre comment une telle pétition circule et voyons ce qu’il en est.

Imaginez une jeune fille, Elsa, dont le papa est député. Mandaté par le peuple français à l’Assemblée Nationale.

Et aussi, Président honoraire d’une association qui travaille au rapprochement entre peuples français et palestinien.

Et qui, depuis 2008, coordonne un Comité de soutien à un jeune détenu palestinien (Salah Hamouri, né de mère française) à qui il rend régulièrement visite en prison.

Puis, un beau jour Elsa grandit et … tombe amoureuse du jeune détenu.

Par chance, il est libéré avec 1000  autres prisonniers palestiniens, en échange de la libération en 2011 de Gilad Shalit (kidnappé par le Hamas pendant 5 ans, sans aucune visite ni nouvelles parvenues à sa famille).

Ils se marient, et lui se présente alors naturellement aux autorités israéliennes pour demander le “regroupement familial” et faire venir sa femme – française donc – auprès de lui.

Israël lui rappelle alors qu’il a été condamné à sept ans de prison qu’il n’a PAS effectués puisque LIBERE. Par conséquent, le “regroupement familial” demandé ne lui est pas accordé.

Au fait, pourquoi était-il donc emprisonné ?

Salah Hamouri a été arrêté le 13 mars 2005 pour trois chefs d’inculpation :

– son appartenance à une organisation terroriste illégale, le Front Populaire de Libération de la Palestine (FPLP) : voir ci-après les principaux attentats perpétrés …

– sa position de leader au sein de cette organisation,

– et enfin sa participation dans le complot destiné à assassiner le rabbin Ovadia Yossef, chef d’un parti politique.

Il a été jugé dans un processus juste et transparent. Il a été représenté par son avocate israélienne, Maître Leah Tsemel, qu’il a choisie. Lors de ce processus les preuves présentées par le procureur militaire démontraient son implication dans les crimes dont il est accusé. Lors du “plea-bargain” que son avocat lui a recommandé de faire, il a plaidé coupable et a été condamné. Il n’a jamais changé de version ou contesté sa culpabilité et même après sa condamnation, M. Hamouri a choisi de ne pas faire appel de sa condamnation devant le tribunal militaire israélien supérieur, ni même devant la Cour Suprême de l’Etat d’Israël.

Il avait bel et bien le droit de demander l’indulgence, ce qu’il n’a pas fait non plus.

Revenons maintenant à Elsa.

Dépitée, elle décide de faire appel aux relations de Papa.

Vite, un job !

Chouette, il lui trouve aussitôt une mission à l’Institut Français et elle est accueillie à bras ouverts par le Consul de France à Jérusalem.  Jerusalem, qui a demandé à visa de service pour elle.

Aurait-elle ” oublié ” de dire au Consul que le visa de ‘regroupement familial’ a été refusé par les autorités israéliennes ?

Ah j’oubliais, Elsa est enceinte.

En plus, elle ne veut pas du tout accoucher dans son pays, la France. Et elle aimerait bien que son enfant ait une autre nationalité… Palestinienne ? Parisienne ? Ben non,  “Yérosolomitain” !

Déterminée, Elsa prend le problème à bras le corps et décide le tout pour le tout.

Sans rien dire du refus de “regroupement familial”, sans expliquer qu’elle veut faire naître son enfant à Jérusalem-Est et rejoindre son terroriste de mari : elle fait croire à tout le monde qu’elle demande un simple “visa de service” renouvelable tous les ans (pour travailler… pas pour s’installer auprès de son mari).

Alors elle l’obtient. Ben oui, elle a délibérément menti aux autorités.

Des deux pays, du coup.

Qu’à cela ne tienne. Papa lui a montré le chemin : elle en appelle à la diplomatie française.

Ses copains écrivent une pétition alarmante, truffée de mensonges par omission et alertent l’opinion, la presse et les politiques.

La pétition est publiée dans l’Humanité. Le journal de Papa !

Le Consul de France lui fournit une note verbale, soutenant totalement sa démarche.

Voici donc, Elsa surprise de se voir refuser l’entrée en Israël.

Le MAE français joue son va-tout et fait appel de la décision des autorités israéliennes …

Elsa n’hésite pas à mettre en péril les relations entre son pays natal, la France, et Israël … piégé !

Aparemment, alors qu’elle prétend partir en mission servir son pays … elle continue son histoire romatique avec son terroriste de mari.

Et c’est à la France de lui fournir son alibi.


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