Récit d’un voyage pas comme les autres..

C’est en mai 2015, qu’avait eu lieu la première mise en place d’une thérapie novatrice au seul bénéfice moral d’enfants israéliens affectés par des cancers du sang. Les voyages forment la jeunesse dit-on. Aussi la thérapie, soutenant ce projet pas comme les autres, a consisté à leur faire oublier leurs souffrances physiques et a les distraire par la mise en place d’un voyage à Disneyland Paris.

À l’impossible nul n’est tenu et pourtant ce projet est né, par le plus grand des hasards, lors d’un déjeuner à Paris, en présence de Joseph Hattab et son épouse Sylvie, chez Anne-Claude Maissi de Horowics, du Bnai Brit Ben Gourion, elle-même cousine d’Irit et Maty Harel du Rotary Club d’Herzeliya en Israël.

C’est entre la poire et le fromage, que le bienfondé de ce projet humanitaire et salvateur a pris tout son sens pour désigner son coordinateur bénévole, pourtant non rotarien.

La difficulté pour l’équipe israélienne du Rotary club d’Herzeliya consistait à trouver une personne acceptant de coordonner, de relayer en prolongeant, 4000 km plus loin, ce projet rotarien un peu fou à l’origine.

Même si  tout a un coût, là où il y a une volonté, il y a un chemin disent les optimistes dans la vie !

Par chance les nombreux et solides contacts associatifs de longue date de Joseph lui ont permis de défendre et de soutenir le bienfondé de ce projet, puis de trouver des sources de financement fiables pour démontrer sa faisabilité financière.

Comment toute la synergie d’entraide et de soutien s’est mise en place ?

Lorsqu’un enfant est affecté par cette terrible maladie qui peut finir en tragédie médicale, la première personne qui culpabilise le plus se trouve être la mère qui se reproche inconsciemment sa mauvaise immunité sanguine faussant la sélection naturelle de sa progéniture. Le projet devait donc obligatoirement inclure les mamans qui seront, elles aussi, du voyage pour contribuer et rassurer leur enfant.

Elles seront ainsi au premier plan pour assister le projet. À ce poste, elles se réjouiront de voir apparaître les premiers sourires et la joie sur le visage de leur enfant,  contribuant à la voie de guérison. Ainsi la mise en place de ce concept novateur, bon pour le moral des malades, aura pu contribuer à éloigner les affres de cette terrible maladie.

La première mise en place de ce projet s’était faite par les membres du Rotary Club d’Herzeliya avec Tova Ichaï, chargée du projet et les membres du Rotary Club d’Herzeliya et leurs amis, qui ont financé le voyage par avion, les assurances, sans omettre de donner un peu d’argent de poche aux enfants tous issus de milieux forts modestes. La Banque Discount en Israël a fait un don généreux qui a permis un premier départ dans ce projet. Une doctoresse oncologue a accompagné médicalement les enfants israéliens. Tous leucémiques en rémission. Somme toutes les difficultés financières, administratives, et les responsabilités juridiques ont été surmontées en Israël, non sans quelques obstacles franchis les uns après les autres avec courage. Or, une fois cette étape atteinte et franchie, restait à prolonger ce projet du côté de la France.

Pour prolonger, ce projet côté français, il fallait :

  • S’assurer de la provenance de sources de financement fiables de bienfaiteurs associatifs annonçant au départ une promesse de dons pour réaliser le projet.
  • Trouver des familles d’accueil pour héberger et nourrir la maman et son enfant malade.
  • Trouver des bénévoles pour conduire et encadrer tout ce petit monde. Très peu parlaient l’hébreu.
  • Mettre en place un calendrier équilibré et attrayant de visites sur une semaine en gérant le temps des
  • Évaluer les coûts financiers des activités et gérer le budget basé sur des promesses orales de dons non versés à l’avance.

Cette mise en place, en France, a été soutenue essentiellement par deux associations amies de Joseph : Le B’nai B’rith Ben Gourion  et l’Association Migdal. Auxquelles il faut ajouter quelques  personnes physiques amies, qui en confiance, ont accepté de faire un don dans la réalisation de ce projet.

Le succès de la mise en place et de l’exécution de ce projet en 2015, fût énorme !

Le Rotary Club d’Herzeliya, très actif et libre de ses décisions et subventions propres, a renouvelé cette aventure humaine en avril 2017, dans des conditions similaires concernant les familles d’accueil et les activités. Une chaîne humaine de bénévoles s’est à nouveau mise en marche.

En avril 2017, pour la seconde édition de ce projet humanitaire, l’aide des clubs Rotary en France a été effective et très utile.  Le Rotary Club  de Nogent-le Perreux a accueilli  deux familles israéliennes  en les personnes de Bernard et Marie-Joelle Salami et Pierre et Annick Gié. Ils ont déployé envers leurs invités, une gentillesse et une générosité inégalée. David et Laurent Cohen du Rotary club d’Étampes, ont pris à charge les billets d’entrée du groupe sur une journée à Disneyland Paris.

Marie-Ange Domisse, elle-même membre du Rotary Savigny Val d’Orge,  a offert une soirée dîner à la Synagogue d’Antony avec ses amies  Ilana Mimouni, Madeleine Ghenassia et Lucienne Cohen. Ce dîner aura permis à des jeunes gens parlant hébreu de se rencontrer et communiquer avec les jeunes israéliens qui avaient, ce soir-là, complètement oubliés leur maladie. L’excellent couscous dégusté ce soir-là, restera dans nos mémoires car il coïncide avec la commémoration du Yom HaShoah.

L’Ambassade d’Israël représentée par SE Aliza Bin Noun, Ambassadeur d’Israël en France et son porte-parole Ido Bromberg, ont validé ce projet en l’accentuant, mieux que quiconque aurait pu le faire, lui  donnant une dimension diplomatique  jetant ainsi une nouvelle base humanitaire et sociale renforçant l’amitié franco-israélienne.

N’en doutons pas cette année 2017, aura vu les rotariens et rotariennes de quelques clubs d’Ile de France, prêts pour servir leur idéal social et humanitaire. Les enfants et leur maman en ont été les premiers bénéficiaires.

La semaine du 20 au 27 avril 17, à Paris a été bien remplie. Une visite au Louvre, aux jardins des Tuileries, aux Champs Élysées, au restaurant la Corniche, à la Tour Eiffel, en bateau-mouche, au Château de Versailles, aux deux parcs Disney, au Parc Floral de Vincennes pour l’activité accrobranches, etc… ont largement occupé la semaine.  Les familles ont reçu beaucoup de cadeaux et se sont découvert de nombreux ami(e)s en France.

Il faut y voir des familles israéliennes survivant dans des conditions plutôt modestes :

Olga et son fils de 17 ans sont arrivés en Israël il y a deux ans. Entre temps Olga avait accouché  d’un bébé qui a atteint les 5 mois depuis tout en élevant un autre enfant de 6 ans. Le fils est affecté par le cancer mais le surmonte avec courage d’un battant. La famille a dû déployer beaucoup d’efforts pour pouvoir assumer toutes les charges et sans connaitre la langue du pays.

Rina a eu le choc de voir son fils de 15 ans atteint par un cancer au cerveau. Elle est seule à l’élever. Le stress et l’angoisse du lendemain, lui ont fait prendre  20 kilos, mais elle a fait des exploits en accrobranches et a surtout beaucoup ri avec son fils!

Hava et son fils de 10 ans, a encore du mal à marcher, il se déplace en fauteuil roulant. Hava quant à elle, venait d’accoucher d’un autre enfant. Par chance, son mari et sa belle-mère se sont occupés de lui,  le malade en rémission le plus souriant d’Israël. Pendant ce temps, Hava a pu s’occuper de son nouveau-né.

Daniel, d’origine juive éthiopienne et ancien soldat d’élite des Givati, a  accompagné sa sœur de 15 ans. Sa terrible maladie a bloqué sa croissance et son physique est celui d’une enfant de 12 ans tout au plus. Sa croissance semble s’être arrêtée ou bloquée psychiquement. Elle sourit rarement et communique peu avec son entourage. Elle était prévue pour participer au voyage en 2015, mais  deux jours avant le départ, sa maladie ayant empirée, son oncologue lui interdira de voyager. Lorsque l’action s’est renouvelée en 2017, elle a été  la première inscrite sur la liste des partants.

Que toutes les personnes bénévoles animées d’amour envers leur prochain, soient remerciées  sincèrement en ma qualité de coordinateur, récidiviste, mais bien secondé, bien aidé, et surtout bien entouré cette fois-ci par mes amis bénévoles, et les membres des clubs du Rotary, dont par bonheur, beaucoup sont devenu(e)s des ami(e)s sincères.

Enfin, je me dois de remercier : l’initiatrice de ce projet qui ne nous a jamais laissé nous ennuyer ; les bénévoles sans qui ce projet n’aurait pu être supporté par une personne seule,  à bout de bras ; les donateurs individuels de cœur dans ce projet ; et enfin n’omettons pas de renouveler nos remerciements les plus sincères aux membres bienfaiteurs et fondateurs de ce projet qui ont permis d’ancrer ce projet sur leurs fonds baptismaux.

Récit d’une aventure peu commune, qui s’est fort heureusement déroulée sans aucun problème.

Joseph Hattab, relecture Tova Ichaï,  Mai 2017


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