#ArabRefuJews 10/12 : première conférence sur les réfugies juifs du monde arabe

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Le 23 Juin 2014, la Knesset a adopté une loi qui désigne le 30 Novembre comme Journée nationale annuelle de commémoration pour les 850 000 réfugiés juifs qui ont été déplacés des pays arabes et d’Iran au 20e siècle. Parmi eux, 300.000 debarquèrent en France.

Les Juifs vivaient en terres arabes depuis des milliers d’années et beaucoup de leurs communautés ont précédé l’avènement de l’Islam. Mais au 20e siècle, avec la montée du nationalisme arabe et le conflit en Palestine, les nouveaux régimes arabes ont commencé une campagne de violations massives des droits de leurs citoyens juifs. Les Etats arabes ont expropriés et dénaturé les propriétés de leurs Juifs indigènes, qui ont été expulsés, arrêtés, torturés et parmi lesquels beaucoup furent assassinés.

Les récits du départ des Juifs des pays arabes diffèrent dans le détail, selon leur pays d’origine et d’une famille à une autre, mais en substance leurs histoires sont similaires.

Le 30 Novembre, l’Etat d’Israël commémore désormais l’expulsion des Juifs des pays arabes.

A l’initiative conjointe de l’Ambassade d’Israël, du Centre Simon Wiesenthal et de l’association Mémoire Sepharade, pour la première fois en France, un événement majeur marquera cette commémoration autour d’une table ronde réunissant les meilleurs experts français sur le sujet et la projection d’un film de témoignages. Le public est convié à la Mairie du XVIIè arrondissement le mercredi 10 décembre à 18h30 précises.

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Discours du Président de l’Etat d’Israël, Reuven Rivlin, lors d’une cérémonie à sa résidence marquant lapremière Journée de l’expulsion et de l’exode des Juifs des pays arabes et d’Iran – 30 Novembre 2014

 “Nous nous sommes réunis aujourd’hui pour réparer une injustice historique, concernant près d’un million de Juifs, des immigrants en provenance de pays arabes et d’Iran, dont les histoires ont été reléguées aux marges de la narration sioniste. En effet, ceci intervient trop tard, sur une échelle trop petite, et sans impact sur la conscience du public. Cependant, il est important de chercher à corriger, sans que rien de tout cela ne soit sous-estimé. Il en va de la nature de la guérison de la conscience, qui a le pouvoir de dissoudre le résidu, de modifier l’avenir et d’établir une nouvelle conscience, qui illuminera le passé à la lumière de la justice historique. Au fil des ans, les réfugiés des communautés arabes ont estimé que la création de l’Etat elle-même, les avait relégués dans un coin d’ombre. L’établissement de l’Etat lui-même aurait brouillé la trace de leurs récits parmi les pages de l’histoire officielle. Comme si les immigrants en provenance des pays arabes n’avaient pas défilé fièrement le long des routes de « colonne de feu et de fumée » appartenant à l’histoire de notre peuple.

Les Juifs dans les pays arabes sont nés sionistes de Sion. Nul besoin de promouvoir cette idée au sein de leurs communautés ou de les convaincre de l’importance du retour du peuple à sa terre, de la mise en oeuvre d’un Etat ou de la construction du pays. Ils n’osaient pas concevoir le plan «Ouganda», après tout, l’Ouganda était pour eux un exil plutôt qu’un salut. L’amour de Sion était et reste dans leur sang. Ils s’en sont nourris comme du lait de leur mère, des versets de la prière et des histoires de leurs pères.

Bien avant l’annonce de la création de l’Etat mais surtout juste après, les Juifs des pays arabes et d’Iran se sont retrouvés emprisonnés dans leurs propres pays, soumis à des restrictions et au harcèlement, exposés sans protection aucune, à des massacres et au pillage – jusqu’aux émeutes de Tripoli à Eden. Beaucoup ont été expulsés. D’autres n’ont pu faire face au harcèlement et ont été forcés de quitter leur pays, laissant derrière eux toute l’histoire d’une vie, leurs souvenirs, les tombes de leurs parents, une langue, leur culture et leurs biens matériels.

Pendant des années, leurs voix n’ont pas été entendues et leur immense perte n’a pas été exprimée. Les horribles tragédies qui se sont produites à l’égard de notre peuple ont capté toute l’attention. Beaucoup d’immigrants ont été envoyés loin des lieux de pouvoir, pour relever les défis de la périphérie, à Dimona, Beit She’an ou Hatsor Haglilit. Ils étaient tenus de développer des villes à partir de rien, de traiter le sol du désert aride et de gérer, sur une base quotidienne, la protection des frontières de l’Etat d’Israël.

Ce n’était pas la méchanceté qui a conduit à leur exclusion de la direction du jeune Etat, mais cette exclusion a causé de la frustration et une souffrance légitime. Leurs voix ont été mises en sourdine, mais les mots étaient sans cesse sur leurs lèvres, même s’ils étaient exprimés dans un hébreu à fort accent persan ou en arabe, ce qui en Israël, était ressenti comme des langues ennemies et considéré comme une source de honte. Il a fallu du temps, trop longtemps, jusqu’à ce que les récits des immigrants juifs des pays arabes et d’Iran puissent trouver place au sein de la conscience de l’opinion publique israélienne. Et aujourd’hui, nous avons la chance d’entendre leur histoire d’une voix forte, fière et éloquente, de la bouche même de leurs fils et filles.

 Cette voix, cette histoire, doit être entendue au sein du système éducatif, dans les médias, dans les arts et dans toutes les institutions officielles du pays, car elle doit aussi se faire entendre sur la scène internationale afin de réparer cette injustice historique et de garantir des réparations financières.

 Jusqu’à ce jour, à Téhéran, Khaled, Bagdad, Sana’a et Tripoli, il y a encore des lieux interdits aux Juifs israéliens, même les trésors et autres biens culturels qui y ont été abandonnés ont été vandalisés et pillés, plus d’une fois par les régimes détestables. Aujourd’hui, cette journée de commémoration de l’expulsion et de l’exil des Juifs des pays arabes et d’Iran, est l’occasion de rendre justice à l’histoire. Avec un point de vue rafraîchi et pris en considération, qui n’ignore pas les problèmes du passé. Mais plus que cela, cette journée nous demande de nous souvenir et d’embrasser dans nos cœurs les trésors culturels créés dans ces communautés juives des pays arabes et d’Iran, et d’apprendre à reconnaître le rôle important qu’ils ont joué dans la création de l’avenir commun tissé ici aujourd’hui, tout au long de l’histoire de l’Etat d’Israël “.

 Déclaration du Premier ministre Benjamin Netanyahu à l’occasion de la Journée de commémoration de l’expulsion et de l’exode forcé des Juifs des pays arabes et d’Iran – dimanche, 30 Novembre 2014

(Communiqué du conseiller du Premier ministre)

Aujourd’hui, pour la première fois, nous commémorons l’expulsion de centaines de milliers de Juifs des pays arabes et d’Iran dans les années qui ont suivi  la création de l’Etat d’Israël. Ce n’est pas par hasard que ce jour est marqué au lendemain du 29 Novembre. Les pays arabes, qui n’ont jamais accepté la déclaration des Nations Unies sur la création d’un Etat juif, ont contraint les Juifs vivant sur leurs territoires de quitter leurs maisons en laissant tous leurs biens derrière eux. Dans plusieurs cas, leurs départs étaient accompagnés de pogroms et de violences contre les Juifs. Nous avons agi – et nous continuerons à agir – de telle sorte que ni eux ni leurs revendications ne soient oubliés “.

Dans le film qui suit, Aharon Abudi, raconte l’histoire de son éducation en Irak et l’histoire de sa famille, à travers le pogrom Farhud puis leur expulsion, leur intégration en Israël et toute une vie à reconstruire, à partir de ruines transformées en simple récit :

[youtube http://youtu.be/ihOlgDx6-UE /youtube]

Ainsi, la communauté juive d’Irak a existé pendant plus de 2.500 ans et fut un centre culturel majeur du judaïsme, là où le Talmud de Babylone a été écrit et compilé. Cette ancienne communauté a été attaquée par le gouvernement irakien dans le sillage de la création d’Israël, elle a été expulsée -provoquant de nombreux morts- après avoir été agressée et leurs biens ou avoirs ayant été confisqués.


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