Les “Friends” orthodoxes d’Israël
Ils sont trentenaires, célibataires, et vivent en collocation. Ils ne se retrouvent pas à Central Perk mais pour le repas de shabbat. La série d’Eliezer Shapira s’inspire de la société israélienne, divisée entre laïcs et orthodoxes…
Marécage»: C’est le surnom doux-amer d’un quartier de Jérusalem, Katamon, refuge des célibataires religieux dans la vingtaine (bien) entamée, ou la trentaine dépassée. Ils font shabbat, respectent les commandements du judaïsme à la lettre, sauf un: le statut marital. La «bitzah» («marécage» en hébreu) y prend tout son sens.
«Je pense que ce mot vient de l’idée que le judaïsme est ancré dans la vie de famille et que quelque part les célibataires n’existent pas, un peu comme si ils étaient perdus dans la vase», analyse sarcastique Eliezer Shapira.
Religieux, 35 ans, fraîchement marié («comme quoi tout arrive»), il est le créateur d’une série télévisée, Srugim, devenue un véritable phénomène culturel en Israël, un Friends à la mode religieuse qui a élu domicile dans la bitzah: la même bande d’amis (religieux), les «date» ratés, les triangles amoureux et l’horloge biologique qui s’accélère…
Jérusalem a remplacé New York et le repas de shabbat, le café au Central Perk. A la différence près que la religion n’est jamais bien loin.
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commentaires
ouffffff ca donne envie de s’y mettre les Israeliens ont le don pour creer des series surprenantes et geniales