Bezons : distinction accordée à un terroriste palestinien annulée par le tribunal

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Le Tribunal Administratif de Cergy, saisi par le préfet du Val-d’Oise, Jean-Luc Nevache, et le Bureau National de Vigilance Contre l’Antisémitisme, vient d’ordonner l’annulation de cette délibération accordant le titre de “citoyen d’honneur” de la ville française au terroriste palestinien Majdi Irhima al-Rimawi et enjoint la ville à retirer la plaque commémorative, dans un délai d’un mois, à compter de la notification du jugement. Le Tribunal explique notamment que la délibération de la mairie «n’est pas justifiée par un intérêt local » et qu’elle « est susceptible de porter atteinte à l’ordre public ».

Le 13 février 2013, Dominique Lesparre -le maire de Bezons (PC)- et son équipe municipale avaient élevé Majdi Irhima al-Rimawi au rang de citoyen d’honneur de la ville. À l’époque de la décision, la commune, jumelée avec West-Bani-Zaïd, en Cisjordanie, avait expliqué son choix par un « souci de solidarité avec les habitants de la ville », dont l’ancienne maire, Fathiya Irhima-Barghouti, est l’épouse de Majdi Ihrima Al-Rimawi.

Il s’agit d’une décision scandaleuse et terrifiante“, avait dénoncé dans un communiqué le président du Congrès Juif Européen (CJE), Moshe Kantor, qui critique le fait que Majdi Ihrima Al-Rimawi soit présenté par la mairie de Bezons comme une “victime de l’occupation” alors qu’Al-Rimawi avait été condamné à 80 ans de prison pour sa participation à l’assassinat en octobre 2001 du ministre israélien du Tourisme, Rehavam Zeevi. “Il est inconcevable qu’un élu soit soit à ce point ignorant qu’il qualifie de victime un meurtrier de sang-froid“, avait assuré M. Kantor, qui s’émeut de ce que “le meurtre et le terrorisme soient glorifiés quand ils devraient être condamnés sous toutes leurs formes“.

Le maire de Bezons, Dominique Lesparre (PCF), avait défendu sa décision, estimant qu’elle s’inscrivait dans une démarche « plus large de soutien à la cause palestinienne et au village de West-Bani-Zaïd ». Selon lui : “On n’est pas sur des actions terroristes, on est sur des actions concrètes d’aide au développement“, avait expliqué Dominique Lesparre, qui regrette que le CJE n’ait pas eu “le courage” de s’adresser directement à sa mairie, en émettant ses critiques “par voie de presse”… et l’élu communiste d’ajouter : “Nous travaillons depuis de longues années avec l’ancienne maire Fathiya Irhima-Barghout, qui est une personne très courageuse. Il nous paraissait important d’être présent à ses côtés, de façon symbolique“, avait-il ajouté !

Une position méprisant la politique étrangère de la France qui ne reconnaît pas aux collectivités locales de compétence « de se prononcer sur la conformité d’une condamnation de judiciaire au droit international » ni celle de « prendre formellement position dans un conflit international qui relève de la compétence de l’Etat en vertu des articles 52 et suivants de la Constitution » … mais qu’il soutient jusqu’à ce jour puisque ce mardi 23 décembre, la Ville de Bezons indiquait «regretter cette décision».

Il n’en demeure pas moins que Le Parisien préfère titrer, dans son édition locale du Val d’Oise : « Bezons : le tribunal annule la distinction accordée à un militant Palestinien »…  reprenant ainsi curieusement à son compte la terminologie de la Ville de Bezons ; plutôt que celle de la justice française !


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