Pourquoi VALLS a raison ? Antisionisme = Antisémitisme

valls au crif

Après l’intervention du Premier ministre français, Manuel Valls, au dîner Du CRIF (7 mars dernier) qualifiant l’antisionisme de « synonyme d’antisémitisme », quelques éditorialistes ont contesté cette déclaration sur les médias français. Ils ont tort !

Afin de montrer pourquoi ils ont tort, nous devons examiner 2 éléments:

  1. Comprendre ce qu’est le sionisme
  2. Comprendre pourquoi il faut s’opposer à toute forme d’antisémitisme
  1. Le sionisme est le mouvement national d’émancipation des Juifs, qui a conduit à la création de l’Etat d’Israël.
    L’origine du nom vient du terme « ZION » qui est l’un des noms hébraïques de Jérusalem. Ce Mouvement a été créé à la fin du 19ème siècle dans le cadre de l’éveil national qui s’est répandu dans le monde à l’époque. Il y avait en fait un certain nombre d’organisations possédant une vision différente du sionisme, mais toutes visant le même objectif – la reconstitution d’un Etat juif sur la Terre d’Israël. Ces groupes ont été coordonnés pour travailler ensemble sous l’influence de Benjamin Théodore Hertzl et travaillaient pour atteindre cet objectif :

– En approchant les puissances mondiales pour les aider dans leur revendication légitime (Déclaration Balfour 1917 par le gouvernement britannique ; l’accord Sykes-Pikot et finalement la décision de l’ONU du 29/11/1947 qui a déclaré que la région de Palestine pourra être divisée en un Etat juif et un Etat arabe. La définition du sionisme n’a jamais été liée aux frontières de cet Etat car l’objectif est celui d’une reconstruction d’une patrie pour le peuple juif en Israël. Ceux qui rejettent le sionisme tentent généralement de contester cela, afin de délégitimer le droit légitime du peuple juif à disposer d’une patrie. En gros, ils disent que les Juifs ne sont pas une Nation, rejettent leur droit à l’autodétermination contrairement à celui reconnu à tout autre peuple. Malgré les motifs juridiques à partir desquels Israël a été créé ; en dépit de la résolution de l’ONU de l’époque et malgré les faits rencontrés sur le terrain. Pour ces contradicteurs – les Juifs n’ont pas le droit à l’autodétermination. Ils tenteront généralement d’utiliser l’excuse que le judaïsme est seulement une religion (d’où le « j » minuscule pour « juifs ») et non une identité nationale (qui nécessite alors un « J » majuscule pour « Juifs »).
C’est toute la question puisque le judaïsme conjugue les deux à la fois. Il n’y a pas aucune contradiction : personne ne conteste à un Français ou à un Américain de descendance italienne d’être un citoyen français ou américain loyal, et ne critique sa fierté vis-à-vis de son origine italienne. Alors pourquoi contester cette hypothèse quand on parle des Juifs ?

2. Antisémitisme : en 2004, le groupe de travail sur l’antisémitisme du Parlement européen a rédigé la définition suivante de l’antisémitisme. “L’antisémitisme est une certaine perception exprimée par la haine envers les Juifs. La plupart des manifestations rhétoriques et physiques de l’antisémitisme sont dirigées vers des individus juifs ou non-juifs et/ou leurs biens, comme envers les institutions communautaires et installations religieuses juives ».

En outre, ces manifestations peuvent également cibler l’Etat d’Israël, perçu comme une « collectivité juive ». Les antisémites accusent fréquemment les Juifs d’avoir « comploté pour nuire à l’humanité » ce qui permet d’accuser les Juifs et de les rendre boucs-émissaires en raison de «pourquoi les choses vont mal ». Ce qui s’exprime tant par la parole, l’écriture, des formes visuelles et de l’action, qui emploient des stéréotypes sinistres et des traits de caractère négatifs.
Dès lors que l’on examine les actions utilisées par les personnes qui se présentent comme « antisionistes », il est visible de voir que leurs attaques contre Israël ne correspond pas aux critères habituelles de critique en matière de politiques ou de gouvernement (ce qui est régulièrement appliqué en Israël envers le gouvernement lui-même), mais contre son véritable droit d’exister, même si le jargon est blanchi afin de sembler plus pertinent.
Le message est le même : les Juifs n’ont pas droit à une terre d’accueil. Ce qui peut être repéré dans le langage des antisionistes est tout droit tiré du jargon antisémite. Il en est de même pour les visuels qu’ils utilisent, etc.

En fait, parfois ils sont tellement confus qu’ils en oublient de faire la distinction entre les Juifs et l’Etat d’Israël même, comme lors du Ramadan de 2015 lorsque Jean Claude Lefort, Député honoraire et ancien Président de l’Association France- Palestine, grande figure des partisans du mouvement BDS pro-boycott, qui a appelé sur son compte Facebook à boycotter une marque de feuille de briques au motif qu’elle portait l’inscription «casher» en hébreu sur l’emballage… affirmant par la suite qu’il était persuadé qu’il s’agissait d’un produit « made in Israel » : raison de plus, donc !

Ce problème est accentué par le fait que cette forme d’antisémitisme viscéral se manifeste par des agressions verbales et physiques répétées contre les Juifs, comme ce fut le cas lors des attentats de Toulouse en 2012 : l’assassin des enfants juifs, du papa de 2 d’entre eux et des soldats français, a proféré des arguments «antisionistes» pour justifier le meurtre de Français musulmans et juifs … « pour venger les enfants palestiniens de Gaza » !

En Juillet 2015,  dans les rues de Paris, au cours d’une manifestation en soutien aux palestiniens, contre Israël, des manifestants ont crié « mort aux juifs » « Israël assassin » … plusieurs individus avaient été interpellés par la police pour insultes antisémites.

Ainsi, dès lors que vous mettez en cause le droit légitime de l’Etat d’Israël à exister en tant que nation juive, vous vous en prenez directement aux Juifs qui sont la cible répétitive d’un antisémitisme latent en Europe et dans le monde arabo-musulman.

.antisemitism


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