HEC, ESSEC, ESCP:130 futurs managers français en Israël: Episode 4

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La journée du mardi rappelle celle de dimanche : plongée dans l’histoire de la terre d’Israël à travers la ville de Césarée puis rencontre d’une autre population minoritaire de la région, les Druzes.

La visite de Césarée, au Nord, sur la côte, se fait sous un temps plus nuageux et donc plus agréable quand on sait que le site n’offre pas d’ombre. Césarée est une autre réalisation du Roi Hérode, de son génie d’architecte, sa capacité de créer à partir de rien : ancêtre du port off-shore, s’étendant sur 90 mètres sur la mer. La région de Palestine n’a pas de port à l’époque à part celui de Jafo – précédemment visitée. Celui-ci est trop petit à cause de ses rivages peu accueillants. Hérode se donne alors comme objectif d’en donner un à son empire pour concurrencer celui d’Alexandrie. Avec Césarée, il fait le pari qu’il devancera Alexandrie d’une semaine dans les livraisons du début de la saison et se fera une fortune – celle qui servira certainement à financer la reconstruction du temple. Le fastueux roi Hérode s’offrira aussi un palais avancé sur la mer avec au milieu, une piscine d’eau douce ; il en fera sa capitale royale. La ville romaine deviendra chrétienne, fermera ces lieux de décadence. Dans les années 200,la ville voit se développer aussi le judaïsme, avant d’être conquise par les musulmans, puis devenue une seigneurie pendant les Croisades : le temple à l’entrée du port, plusieurs fois détruit et reconstruit porte en lui les traces de cette histoire.

Comme dans toute ville romaine digne de ce nom, les habitants étaient réunis par panem et circenses : du pain gratuit et des jeux pour divertir. Les étudiants devaient se figurer les courses de char dans le cirque de 250 mètres de long, pouvant contenir 10 000 personnes. A l’époque de la décadence, le cirque est transformé en amphithéâtre pour des combats de gladiateur : plus divertissants parce que plus sanglants. Derrière, le théâtre reste le même, seule une partie des gradins ne sont pas d’origine. Enfin, une séance de plongée en tuba permettait d’explorer le port plus en avant dans la mer, découvrir des céramiques restantes sur les bords du port.

Départ pour le mont Carmel pour rencontrer le temps d’un déjeuner les Druzes, on apprend beaucoup de cette petite communauté atypique qui nous était inconnue : musulmane hétérodoxe, doctrine secrète et sans lieu de culte, ils croient en la réincarnation et la métempsychose et racontent plusieurs exemples de réminiscences. L’habitant nous accueille dans la maisonnée devant laquelle la cheftaine cuit le pain, il raconte les coutumes du groupe avant de nous offrir à déjeuner dans une hospitalité autant marquée par la gentillesse que par l’abondance. Le repas continue joyeusement dehors pour se resservir et visiter le quartier.

Celui-ci est majoritairement habité par les Druzes, mais ceux-ci, comme ils l’expliquaient, se sont ouverts avec et à la modernité : juifs, musulmans et chrétiens y habitent aussi ; mais sans jamais pouvoir devenir Druze : l’appartenance à leur communauté ne se transmet que par filiation, par les deux parents.

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Ensuite, arrive déjà le dîner. L’avant-dernière nuit se déroule dans un magnifique et excellent restaurant au bord du lac Tibériade. Les organisateurs portent un toast et demandent à l’audience de déplacer leur regard vers le large : un bateau s’approche pour nous faire embarquer pour une croisière surprise au milieu du paisible lac. On peut y observer la ville illuminée et plus loin les montagnes pourtant proches qui marquent les frontières avec la Jordanie et la Syrie.

La soirée se termine par le transfert au Kibboutz Ashdot Yaakov juste au Sud du lac. Ayant conservé l’organisation spatiale d’origine, chacun va se coucher dans les petites maisons groupées après avoir jeté un coup d’œil au ciel étoilé allongé dans un hamac.


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