Eretz Nehederet : “Le Petit Journal” israélien qui cartonne !

Eretz Nehederet

Alors que la campagne électorale israélienne bat son plein, “Eretz Nehederet” l’émission satirique diffusée en prime time sur la deuxième chaîne du pays n’épargne aucun candidat. Pour beaucoup d’Israéliens, c’est le premier épisode de la dernière saison qui a réellement lancé la campagne électorale. Selon les producteurs, cette émission a d’ailleurs réalisé 30 % d’audimat et attiré 1,1 million de téléspectateurs dans ce pays de 8 millions d’habitants.

“Eretz Nehederet” est une émission israélienne de satire politique, diffusée depuis 12 ans, qui propose des sketchs dont certains sont devenus cultes. Le programme est d’ailleurs l’une des émissions les plus regardées et influente de la télévision israélienne. Du Premier ministre Benjamin Netanyahu à Naftali Bennett en passant par Mahmoud Abbas le président de l’Autorité palestinienne, toutes les figures politiques influentes en Israël en prennent pour leur grade et sont massacrées avec humour, pour le plus grand plaisir du téléspectateur. D’autres thèmes sont également abordés dans l’émission comme la place de la religion en Israël, l’armée et même le racisme.

Posant des questions sérieuses aux femmes et hommes politiques caricaturés d’une manière loufoque et déjantée, “Eretz Nehederet” s’inspire de la situation politique et diplomatique en Israël. L’émission a même été citée par le président américain Barack Obama en 2013 lors d’une visite à Jérusalem. Face aux tensions rapportées entre lui et Benjamin Netanyahu, le président américain s’est exclamé en plaisantant que c’était un “complot pour alimenter Eretz Nehederet” ajoutant “nous voulions juste nous assurer que les scénaristes avaient de quoi alimenter [l’émission]”. La consécration ultime !

Les candidats israéliens eux-mêmes ont compris l’importance de l’autodérision dans cette campagne électorale et se sont donc lancés dans une course à la vidéo satirique. Alors que Benjamin Netanyahu s’est mis en scène en responsable d’un Jardin d’enfants puis en “Bibi-Sitter”, qu’Isaac Herzog, son principal rival, s’est moqué de sa propre voix qualifiée de “canard”, Naftali Bennett s’est quant à lui déguisé en hipster dans les rues de Tel Aviv. Un véritable défouloir satirique ! 

Source: Haaretz


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