Football : Pourquoi boycotter Israël et non le Qatar ?
Bien que les rumeurs de corruption concernant l’attribution par la Fifa du mondial 2022 au Qatar se fassent de plus en plus précises et bien que ce pays bafoue les droits de l’homme les plus élémentaires. Les organisations anti-israéliennes restent concentrées sur leur cible éternelle : Israël.
La semaine dernière, des militants pro-Hamas ont fait irruption aux sièges de l’UEFA en Suisse, scandant des propos violemment anti-israéliens, dans le but de demander aux dirigeants de la plus haute instance du football européenne, de revoir leur décision d’attribuer le Championnat d’Europe espoirs à Israël, l’été prochain.
Malgré ces méthodes brutales, Michel Platini a garanti en juin 2012 à Avi Luzon, président de l’association du Football en Israël, que le Championnat d’Europe de football espoirs “aura bien lieu en Israël en 2013“. L’homme fort du football a promis qu’il résisterait aux pressions désormais courantes.
Je ne souhaite pas ici tenter de comprendre pourquoi ces organisations refusent que la seule démocratie du Moyen-Orient soit l’hôte de cette compétition, mais plutôt d’embrasser leur point de vue ainsi que leurs arguments et de comprendre pourquoi elles épargnent le Qatar de leur vindicte.
(1)Israël est, à l’heure actuelle, le seul pays au monde, à bénéficier, en Europe, du projet de sa mise au ban des nations, et de son exclusion radicale des échanges économiques, commerciaux, culturels, techniques, universitaires. Ni la Chine, ni la Russie, ni l’Iran, ni tous ces autres pays où règne l’oppression la plus extrême, où la liberté d’expression est soit totalement bannie, soit trop dangereuse pour être pratiquée, où l’exploitation économique des masses est sans limite, où la discrimination raciale, sexiste, ethnique, politique est la norme naturelle aux yeux des gouvernants et des castes majoritaires, ne font l’objet d’un mouvement militant du genre de celui qui aujourd’hui vise Israël.
Ainsi, selon les militants du mouvement BDS, les israéliens devraient payer le prix de la politique de leur gouvernement, alors qu’à aucun moment ils n’ont porté ces accusations contre le Qatar, un pays connu pour mépriser toute forme de démocratie.
Classé 121eme au classement FIFA, le Qatar n’est pas une terre de football, elle ne l’a jamais été et ne le sera probablement jamais. Le pays n’a gagné aucune compétition importante, ne possède aucun grand club ni aucun grand joueur. L’équipe nationale de football du Qatar n’a jamais pu se qualifier pour une phase finale de coupe du monde. Certes, les infrastructures de l’émirat sont de taille à accueillir un tel évènement. La construction d’édifices, de stades ou d’immeubles ou encore les moyens nécessaires pour financer de tels investissements ne constituent pas le début d’une contrainte pour les milliardaires qataris.
Mais si l’indice de la Fifa n’est pas favorable au Qatar, l’indice des démocraties ne l’est pas non plus. Le pays se classe en 138eme position. Il compte une population totale de 1 699 435 personnes dont une masse de 80% d’expatriés qui peine à gagner 500 ou 1000 euros par mois, c’est-à-dire un salaire environ cinquante fois moins élevé que celui d’un citoyen qatari. Parqués dans des zones isolées, les travailleurs étrangers n’ont aucun droit à la parole, aucun syndicat pour les représenter. De plus, ils sont prisonniers d’une loi qui les empêche de quitter le pays sans la permission de leur parrain, ce qui établit une véritable relation d’asservissement contractuel.
Je mets au défi ces militants qui liront mon article de bien vouloir m’expliquer le sens de leurs démarches ou dirais-je de leur acharnement. Nous publierions leur réponse sur le site de coolisrael.fr
(1) citation reprise d‘un article d’Eric Marty dans le journal le Monde
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