Lettre à mon amie israélienne

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A l’heure où les bombes tombent, la vie continue. Ce n’est pas un titre. C’est  un  quotidien. Le quotidien de mes pots, là-bas, quelque part entre Gaza et Tel Aviv. Ce coin du monde scruté à la loupe qui réussit  à occulter le massacre à quelques kilomètres, non loin de là. Le massacre  du peuple syrien.

De montages en propagande, de violence réglée, de loi du Talion en loi de Moise, les vidéos pleuvent sur Facebook comme il pleut ces missiles, nouvellement arrivés d’Iran et acheminés à Gaza par l’Egypte affaiblie.

J’ai reçu un What’s up de Sivan. Mon amie de toujours. Ma sœur à 5000 kilomètres. De sa barricade à Ashkelon elle s’ennuie. Pas de travail. Pas d’école. Elle m’écrit qu’ils n’ont pas peur. “On a passé Pharaon, on passera ça aussi !” rigole-t-on.  Le bruit des sirènes se confond aux séries télévisées.

Alors encore un mauvais cap à passer. Un énième qu’on ne  compte plus. Dans le calendrier hébraïque, c’est le mois des miracles, parait-il,  depuis hier.

Alors on s’est dit Shalom. Comme on se serait souhaité la paix.


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