Les confessions d’un diplomate Israélien pro-Palestinien

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BOSTON- Je l’admets. Je me trouve en terrain étranger. Vingt-cinq ans dans les services israéliens des Affaires Etrangères, durant lesquels j’ai passé l’essentiel de mon temps à lutter contre le terrorisme et ses partisans, ne m’avaient certainement pas préparé à cela : dans notre lutte contre le Hamas, je suis pro-Palestinien.

En tant qu’être humain, Israélien et Juif, je ne peux pas ignorer la souffrance que les Gazaouis – tout comme leurs voisins Musulmans, Chrétiens et Juifs Israéliens de l’autre côté de la frontière- ont subi pendant les deux mois d’hostilités. Il est véritablement terrible d’y assister.

Même si aucune autre armée dans l’Histoire n’est allée aussi loin pour empêcher la perte de vies civiles que les Forces Israéliennes de Défense (IDF), c’est un spectacle toujours épouvantable pour nos soldats, nos civils et notre gouvernement.

Je trouve particulièrement difficile d’être le témoin, chaque jour, de la détresse de près de deux millions de Palestiniens qui sont otages d’un régime djihadiste mû par la mort et par la destruction. Leurs Droits les plus fondamentaux et leur aspiration à la normalité sont quotidiennement bafoués.

Je n’ai aucun doute que les Palestiniens, comme les Israéliens, cherchent la normalité. Comme nous, ils aspirent à un meilleur futur pour eux et pour leurs enfants.

Chacun peut le voir dans la relation qu’entretient Israël avec l’Autorité palestinienne en Cisjordanie – une relation qui, même si elle est loin d’être parfaite, reflète de manière claire une quête de normalité à son niveau le plus simple : vers l’amélioration et non la destruction.

Comment puis-je en être si sûr ? Moi-même, j’ai vu cette soif de normalité cet été en Nouvelle-Angleterre, lors de ma visite dans la colonie de vacances « Graines pour la paix » (Seeds of Peace) qui se tient chaque année dans le Maine.

Là-bas, ma femme Ofra et moi n’avons pas seulement rencontré des campeurs israéliens de toutes les religions mais nous avons aussi discuté avec des Palestiniens. Ma femme, qui maîtrise la langue arabe, a même conversé avec eux dans leur langue maternelle.

Nous n’avons pas parlé politique, bien sûr, mais juste de comme il était merveilleux de profiter de vivre, de profiter de la vie. Nous avons parlé de manière civique, nous nous sommes serrés la main, nous avons souri et nous avons même ri. Dans cette atmosphère sereine qu’offre la Nouvelle-Angleterre, nous avons réalisé comme de bonnes frontières font de bons voisins.

En parlant avec les enfants de Gaza, j’ai essayé d’imaginer leur pays : un endroit où les dissidents – ou juste quelqu’un de différent – sont exécutés sommairement ; où les Chrétiens sont persécutés, où les civils sont attaqués par les leurs lorsqu’ils cherchent un traitement médical ; où les enfants sont forcés par des militants armés de travailler jour et nuit pour creuser des tunnels destinés à tuer leurs voisins Israéliens ; où l’on enseigne à la jeunesse la glorification du suicide.

Il ne devrait pas être surprenant que ceci fasse écho aux exactions de l’Etat Islamique en Irak et en Syrie : les deux organisations imposent un règne islamique radical sur le territoire qu’ils capturent, par l’utilisation de la force, des armes et de la violence sans limite aucune.

Les deux organisations terrorisent les territoires sur lesquels ils règnent par l’intimidation, la menace, les exécutions et une application radicale de la Sharia.

Le but d’Israël est de briser le joug que le Hamas a placé sur les épaules de Gaza. J’espère que cela est accompli ; tout comme j’espère que ceux qui se disent pro-Palestiniens reconnaissent que ce résultat n’aurait pas été possible sans que des Israéliens y perdent leur vie.

Aucun doute n’est possible: le Hamas est un groupe extrémiste qui se cache derrière la cause palestinienne. Ceci a été démontré à plusieurs reprises durant les deux derniers mois par ses chefs, qui se sont référés à leurs frères et à leurs sœurs palestiniens comme l’équivalent de chair à canon servant leur voie vers le djihad. En effet, ils ont été clairs dans leur volonté de sacrifier des millions de Palestiniens à cette fin unique.

Dans cette lutte contre le Hamas, Israël est pro-Palestinien. Nous sommes du bon côté de l’Histoire. Et rien ne pourrait me rendre plus fier.

Yehuda Yaakov est Consul Général d’Israël en Nouvelle-Angleterre.

Source : Global Post


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