Vivre sous les bombes

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Depuis plus de dix ans, la population du sud d’Israël vit sous la menace permanente des missiles en provenance de Gaza.

Ville symbole, Sdérot fut la première sur la liste comportant désormais Ashkelon, Ashdod et les faubourgs de Tel-Aviv.

Les effets sur cette localité de 20.000 habitants sont saisissants. D’autant plus que la ville ne dispose d’aucune infrastructure hospitalière.

L’ensemble des secours est donc géré par les équipes du Maguen David Adom. L’organisation, créée en 1930, est en charge de l’organisation des secours médicaux pour l’ensemble du pays. Parmi ces secouristes,  une jeune femme de 30 ans, Sarah, originaire de France.

A l’étonnement de voir une jeune parisienne secouriste dans une telle situation, elle explique simplement : « j’ai participé à un programme Massa en 2005 et au programme, il y avait un volontariat de deux mois au sein du MDA à Ashkelon. Je suis tout simplement restée. ».

Lors de son arrivée en 2005, Sarah découvrit une situation où seule Sdérot était sous les viseurs du Hamas. Au fur et à mesure, les objectifs allèrent de plus en plus loin. « C’est assez inquiétant de voir à quel point le Hamas s’est développé. Beaucoup d’israéliens ne s’imaginaient pas vivre un jour comme à Sdérot ».

Lors de l’opération « Plomb Durci » en 2008, Sarah est en 1ère ligne. Au secours des habitants de la ville, les secouristes du MDA s’exposent aux « sur-attentat ». Les terroristes lançant une première salve de missiles, puis attendant que les équipes de secours arrivent pour en lancer une nouvelle.

Pour seul protection, un casque et un gilet anti-éclat. « Au début, cela fait un effet bizarre de devoir porter secours habillé comme des CRS. Mais on s’habitue ».

De ses amis restés en France, Sarah garde un contact régulier, « ma famille s’imagine souvent, comme beaucoup de monde, que Sdérot est en état de guerre permanent, c’est plus complexe que cela ». Et de raconter une anecdote : « Lors d’un échange avec la Brigade des Sapeurs-Pompiers de Paris, un militaire me posa des questions sur mon quotidien. J’avais l’impression, à ses yeux, d’être Rambo ».

De son futur, Sarah sait une chose « Sdérot est devenue ma ville d’adoption, ses habitants mes amis, mes collègues du MDA une famille. Et je compte bien être utile ».

Sarah témoignera au Centre Fleg à Paris, jeudi 27 mars à 20h30. Entrée libre.


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