UEJF : révélations sur les violences à Paris VIII – Saint-Denis

UEJF Sacha Reingewirtz

Menaces antisémites et antisionistes contre une délégation d’étudiants israéliens emmenés par l’Union des Etudiants Juifs de France (UEJF).  

Sacha Reingewirtz, Président de l’UEJF, s’exprime sur les incidents violents survenus vendredi 14 mars sur le campus de l’Université Paris VIII à Saint-Denis.

 [youtube https://www.youtube.com/watch?v=AwUEe6LphXg]

« Avoir 20 ans en Israël », une opération organisée par l’UEJF, emmène des étudiants israéliens de l’organisation « What Israel » pour un tour des universités et des grandes écoles françaises durant une semaine. Cette année ils ont été accueillis par Tolbiac, Assas, Descartes, Dauphine …, par l’Université de Lyon 2, ainsi qu’à HEC, ESCP, Sciences Po Paris, Sciences Po Bordeaux, l’ESG

Arrivés à Paris VIII Saint-Denis, des militants du boycott se déclarant pro-palestiniens veulent empêcher les étudiants juifs de s’exprimer, et cherchent à imposer par la terreur une censure sur tout ce qui a trait à Israël. Alors que le stand installé par l’UEJF et les étudiants israéliens était visité par de nombreux étudiants, un groupe a fait soudainement irruption dans le hall de la fac aux cris de “Sionistes dehors”, “Sionistes assassins”, “Israël, casse toi, Paris VIII n’est pas à toi”, avec une armada de tracts appelant au boycott d’Israël, mégaphone et drapeau palestinien.

Voici des extraits du texte scandaleux publié par le collectif Palestine Paris 8 à la suite de notre venue :

« Ce vendredi 14 mars 2014 nous avons découvert avec stupeur la présence de l’UEJF – Union des étudiants juifs de France – à l’université Paris 8 Saint-Denis.

Ils étaient environ une dizaine à tenir une table ornée du drapeau israélien dans le hall de l’université, et à distribuer des flyers appelant à la conférence qu’ils prévoyaient dans les locaux de la fac et ayant pour thème : « Avoir 20ans en Israël ». Faut-il rappeler qu’avoir 20ans en Israël c’est effectuer son service militaire dans l’armée d’occupation sioniste ?

Nous – étudiants et militants… avons pris nos responsabilités.

( …)

C’est aux slogans de « Israël casse-toi, la Palestine n’est pas à toi » et «Pas de dialogue avec l’apartheid » que nous avons fermement tenus à ce que leur conférence soit annulée (NDLR : contrairement à ces allégations, les étudiants de l’UEJF et les étudiants israéliens ont maintenu toute l’après-midi leur stand dans le hall de l’Université).

Comme à son habitude, l’UEJF a brandi de manière victimaire et hypocrite la carte du « dialogue »…

( …)

Palestine vivra, Palestine vaincra ! Que la lutte continue »

A leur stratégie d’intimidation, leurs insultes et leurs menaces, les étudiants de l’UEJF et les étudiants israéliens ont opposé un mot d’ordre ferme, à savoir qu’ils étaient venus ici pour dialoguer, à l’invitation de la présidence de l’Université, et que personne ne les délogerait.

Les vociférations et hurlements des manifestants ont duré plus de deux heures, au nom d’une haine d’Israël qui dissimule mal un antisémitisme virulent.

Suite à ces incidents violents, la présidente de l’Université, Danièle Tartakowsky, a proposé de recevoir la délégation des étudiants israéliens et les dirigeants de l’UEJF, mais à la conditions que les Israéliens soient escortés hors du campus, puis réintroduits par les agents de sécurité de Paris 8.

Les étudiants israéliens, vexés  par la proposition de la présidente, l’ont refusée en expliquant : « Nous sommes les citoyens d’un pays démocratique, le seul de sa région. Toutes les opinions ont cours sur nos campus. Parmi les députés arabes d’Israël, certains appellent à sa destruction. Nous ne les escortons pas vers notre parlement par une porte cachée ».

Les dirigeants de l’UEJF ont rencontré  la présidente, qui a présenté ses excuses pour les violences commises par ses étudiants et s’est engagée à organiser prochainement une conférence portant sur le sionisme et les espoirs de paix.

L’UEJF dénonce l’absence de condamnation officielle de l’Université Paris VIII Saint-Denis à l’encontre des étudiants qui veulent faire régner la terreur, et appelle l’administration à prendre des sanctions à leur encontre – plusieurs appartiennent d’ailleurs à des associations élues aux conseils centraux de l’établissement.

L’UEJF ne reculera pas devant les pressions de ces groupes obnubilés par la haine de l’autre et compte organiser prochainement un événement de grande ampleur à Paris VIII Saint-Denis, où ceux qui rejettent la discrimination et prônent le dialogue, seront en droit de pouvoir s’exprimer comme ailleurs.


Commenter cet article

commentaires jusqu'à présent. Ajouter le votre