Les hipsters libanais se mettent à la mode israélienne

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Les hipsters libanais portent des vêtements israéliens grâce à un nouveau site de vente en ligne transfrontalier basé à Tel Aviv.

Alex Schinasi et Lee Rotenberg , deux entrepreneuses qui se sont récemment greffées à Israël, ont fondé Artsetters ; un site web, un pop-up shop et une communauté de créateurs. La plateforme de commerce électronique se présente comme un medium de rassemblement autour de l’art et du design.

Une plaque tournante de créativité

Le site propose la crème de la crème en matière de créativité à travers le monde et les fondateurs ont un objectif précis : présenter ce qui existe de plus cool dans le domaine et faire connaître des artistes comme des designers singuliers, dénichés par de jeunes chercheurs de talents dans le monde entier. «Nous voulons accéder partout, même dans les villes les plus inaccessibles, et mettre la main sur les produits uniques avant qu’ils ne deviennent mainstream».

Et grâce à la portée mondiale du site, les Hipsters libanais se sont mis à la mode israélienne, la jeunesse turque s’intéresse aux tissus grecs et les fashionistas américaines enfilent leurs lunettes de soleil russes réalisées à la main. Il y a un mois, Schinasi et Rotenberg ont officiellement lancé une version bêta de leur site Web qui comprend déjà des œuvres de plus de 80 artistes dans 19 villes créatives – y compris Tel Aviv.

“Tel Aviv nous a inspiré l’idée du site”

Pour Rotenberg, originaire des Etats-Unis, ça ne fait aucun doute : «Tel Aviv est l’une des villes les plus créatives au monde, et si vous ne venez pas, vous ne vous comprendrez pas à quel point la culture y est dynamique. C’est tellement différent de toutes les autres villes que j’ai pu visiter…». Les deux femmes sont tombées amoureuses de la ville et de son potentiel créatif. Rotenberg vient du monde de la finance tandis que Schinasi, alors productrice, était venue en Israël pour travailler sur un film, il y a deux ans. Leur site a vu le jour il y a tout juste quelques mois.

Conservateurs et restaurateurs d’œuvres d’art, éditeurs de magazines, stylistes de mode, photographes, architectes et hipsters… Tous se sont portés volontaires pour faire d’Artsetters LE site où cliquer pour savoir quel sera la prochaine «it» chose. Et chez Artsetters, les bénévoles sont des ambassadeurs.

Rotenberg souligne que l’un des éléments clés de la réussite, c’est l’aspect multiculturel. «Je suis américaine, ma co-fondatrice est suisse, notre graphiste est canadien et notre éditeur est belge. Nous venons tous d’univers différents et nous nous sommes rencontrés ici. Tel Aviv est une ville cosmopolite, et c’est la nature de la ville qui nous a inspiré l’idée de ce site.»

De Tel Aviv à Beyrouth

Jusqu’à présent, ce sont essentiellement les créateurs d’Athènes, de Berlin, de Brooklyn et de Casablanca qui font un carton sur le site. Mais on trouve aussi le graffeur Pilpeled, un Israélien qui a une ligne de T-Shirts et qui est l’un des plus vendus. Ses T-Shirts sont devenus une denrée rare à Beyrouth.

Techniquement, il est illégal de vendre des produits israéliens au Liban, c’est pourquoi Artsetters expédie les vêtements israéliens dans ses bureaux américains avant les renvoyer à Beyrouth, en prenant soin de couper toutes les étiquettes compromettantes. Parce que ces T-Shirts sont très populaires à Beyrouth, explique Rotenberg.

«Habituellement, le Liban et Israël sont deux communautés bien distinctes, mais sous l’égide d’Artsetters, elles s’unifient grâce à l’amour de l’art et du design.» déclare Schinasi.

Réadaptation en français de Israel21c


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