Le 21 Mars dernier, à l’occasion du 150e anniversaire du CICR, qui marquait aussi le lancement à Genève de L’avenir de l’action humanitaire, revue internationale de la Croix-Rouge par le Centre d’éducation et de recherche en action humanitaire (CERAH) était organisée une table ronde à Genève, intitulée : «Principes humanitaires revisités ? Défis actuels et futurs ».

Parmi le panel d’acteurs humanitaires classiques tels que MSF ou autres ONG reconnues, le CICR ​​donnait la parole à un acteur non seulement plus confessionnel : la fondation turque d’aide humanitaire IHH, mais aussi de sinistre mémoire puisqu’elle était à l’origine du financement du Mavi Marmara à destination de Gaza et intercepté par les commandos israéliens.

Israël s’est dit furieux que le CICR ait demandé à Hussein Oruc de l’IHH de participer à un clip vidéo réalisé à l’occasion du 150e anniversaire de l’organisation internationale. Le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères, Yigal Palmor, a déclaré au Times d’Israël qu’en « institutionnalisant l’IHH au travers de la publication du CICR, la Croix-Rouge a fait preuve d’un incroyable manque de discernement. Le CICR ​​se rendra compte qu’ils ont commis une terrible erreur et voudra retirer cela ».

Dans le clip posté sur YouTube, Oruc déclare notamment : «Ma responsabilité n’est pas seulement de donner quelque chose aux gens, mais j’ai aussi besoin de désigner le problème pour les autres.” Il a dit que sa mission principale était d’envoyer de l’aide à Gaza via la Flottille de la liberté tout en montrant au monde que le territoire était en état de siège ». Palmor fait aussi référence à une entrevue avec Oruc en 2011, commentant l’attaque israélienne contre la flottille, au cours de laquelle le représentant de l’IHH a proclamé à l’époque: « Maintenant, les Israéliens montrent leur vrai visage. Ils n’agissent pas seulement contre les musulmans, ni seulement contre les Turcs … Ils agissent contre tout le monde et ils veulent contrôler l’Occident. ” Selon Palmor, ces commentaires étaient «au-delà du bizarre”. Ce n’est pas clairement ce vieil antisémitisme, a-t-il insisté, “le fait que cela a été dignifié par le CICR ​​est ahurissant”.

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The Times of Israel a contacté le CICR, dont le porte-parole a affirmé: « Ces entretiens, liés au 150e anniversaire du CICR, font partie d’une initiative visant à mettre en évidence différents points de vue sur les défis humanitaires actuels.”