A l’occasion de l’Assemblée Générale des Nations Unies, qui aura lieu le 5 mars prochain, la chanteuse israélo-iranienne, Rita, se produira à New York devant le secrétaire général des Nations unies, le président de l’Assemblée Générale, des ambassadeurs et diplomates, les dirigeants des communautés juives iraniennes ainsi que des artistes américains. Ce privilège n’a été accordé qu’à très peu d’artistes dans le passé, notamment à Beyoncé.

La performance sera précédée par le discours de l’ambassadeur d’Israël aux Nations Unis Ron Prosor qui a affirmé en plaisantant: “le monde aura l’occasion de voir la véritable bombe de l’Iran“

L’artiste israélienne dont les albums sont vendus au marché noir en Iran s’apprête à marquer l’Histoire une fois de plus. En effet, après avoir établie une triomphale carrière en Israël en s’imposant comme l’une des artistes les plus populaire de son époque, Rita Yahan-Farouz a également réussi à décrocher un impressionnant succès en Iran, son pays natal, suite à la sortie de son album “Toutes mes joies”, qu’elle chante en perse.

Rita explique avoir rêvé de créer un album qui pourrait servir de lien entre les deux pays qui n’ont connus que d’extrêmes tensions au cours des années passées. Elle ajoute que le pouvoir de la musique a déjà réussi à créer un dialogue avec le peuple iranien.

À travers de nombreux emails écrits à son intention par ses fans iraniens, ceux-ci lui affirment ne pas haïr les israéliens et ne vouloir rien d’autre que de l’entendre chanter. “Je suis complètement fou de votre voix”, lui confie l’un d’eux. “Vous ne pouvez pas vous imaginer à quel point il m’est difficile de vous envoyer cet email (…), mon rêve est de pouvoir un jour venir en Israël pour vous voir vous produire sur scène, mais cela signifierait que, à mon retour en Iran, je serais battu et envoyé en prison pour trois ans”, se lamente-t-il.

Ayant grandi à Téhéran sous le règne du Shah, Rita se remémore sa vibrante enfance rythmée par la musique perse. Cependant, sa famille a toujours réussi à maintenir son identité juive, bien qu’il leur fut nécessaire de la garder secrète. En 1970, alors que Rita est âgée de huit ans, sa famille part s’installer en Israël.

La chanteuse est heureuse et fière de pouvoir transmettre une image positive d’Israël au reste du monde et aimerait avoir la possibilité de se produire en Iran. “Il y a de grandes chances pour que je me produise en Iran très bientôt, dès que les frontières seront plus faciles d’accès”, affirme-t-elle avant d’ajouter: “Je ressens une très forte connexion avec le peuple d’Iran et cela véhiculerait un message incroyable”.