Wonder Woman : un succès mérité et salué par la critique

Héroïne historique, immense figure des publications Detective Comics DCWonder Woman méritait son propre film et c’est désormais chose faite. Wonder Woman cumule les meilleures critiques d’un DC depuis the Dark Knight et sa carrière au box-office ne faiblit pas. Aux Etats-Unis, Wonder Woman a triomphalement résisté aux arrivées de La Momie, qu’il a écrasé, Cars 3, et Transformers The Last Knight. La première aventure en solo de Gal Gadot affiche à ce jour 318 millions de dollars en 24 jours sur le territoire Américain.

Le film réussit également à obtenir un score de 95 % d’avis positifs sur Rotten Tomatoes, site américain agrégateur de critiques professionnelles. Un accueil élogieux à des années-lumière de la réception glaciale des derniers volets de la saga, qui cumulent aujourd’hui 28 % d’avis positifs pour Batman v Superman, et 25 % pour Suicide Squad. Le film de Patty Jenkins est devenu le plus grand succès de tous les temps réalisés par une femme. Le précèdent record était détenu par la comédie musicale Mama Mia! de Phyllida Lloyd qui, en 2008 avait cumulée à 609.8 millions.

L’histoire est simple, mais soutenue par un cadre temporel (la Première Guerre mondiale) et géographique (l’ile de Themyscira) qui apporte un charme indéniable au film. Même les thématiques abordées sont originales. Divinité et humanité, mythologie et modernité, féminité et masculinité, naïveté et réalisme…On passe avec fluidité du péplum grossier assumé au récit poignant de la France occupée pour finir avec un épilogue de nos jours qui réserve des surprises aux fans.

Renouvelant complètement le genre, Wonder Woman se démarque de tous les films de superhéros vus jusqu’à maintenant. D’abord parce que c’est une femme, et quelle femme ! Choisir une actrice (presque) débutante pour porter seul un blockbuster comme Wonder Woman est un choix intéressant.

En embauchant la sculpturale Israélienne Gal Gadot, la réalisatrice n’a pas fait que le pari d’un visage atypique et d’un corps de mannequin. Gal Gadot prouve être le choix parfait pour incarner cet avatar de la vérité, de la justice, et des amazones. L’innocence de Diana Prince est celle de Gal Gadot. Son naturel et son émerveillement vis à vis du monde qu’elle découvre sonnent vrai, justement parce qu’elle ne joue pas comme une actrice qui aurait accumulé dix ans de premiers rôles derrière elle.

Gal Gadot est une Wonder Woman étincelante qui illumine tous les plans grâce a quelques pointes d’humour qui viennent persiller l’histoire et un brin de féminisme assumé qui relève la sauce. Candide par essence, elle débarque dans le monde violent et imparfait des humains avec une âme pure. Son innocence est nécessaire et indispensable, et offre des scènes touchantes et attendrissantes. De plus, avec son courage et sa force, Diana est un exemple pour tous ceux qu’elle rencontre et qui tient à ses idéaux même sous la pression

Wonder Woman est un film qui améliore non seulement les défauts trop inhérents aux films de super-héros, mais qui réussit également à mixer intelligence, émotion et adrénaline dans le plus pur style hollywoodien. Wonder Woman est à la fois un film d’action, une comédie romantique et une histoire sur le passage à l’âge adulte sur fond d’événements historiques.

Remettant l’univers cinématographique sur le droit chemin, jouant sur les codes du genre, racontant une histoire cohérente et haletante, mélangeant frisson et humour et bien tenu, le film, plein d’espoir sur l’humanité, est la preuve que les films de super-héros peuvent être mieux que « juste bons ».

Le blockbuster super-héroïque féminin, réalisé par Patty Jenkins, s’impose donc comme un divertissement efficace et spectaculaire, magnifié par le charisme de son interprète principale Gal Gadot.