Ecologie : une Arabe israélienne sauve la biodiversité

Gisele Hazzan

La directrice de la réserve naturelle d’Ein Afek au Nord d’Israël, Giselle Hazzan a été  honorée par le prix Ramsar de Conservation des zones humides, pour sa contribution majeure et son approche audacieuse de la restauration, la conservation et la gestion d’une zone humide vitale dans un environnement aride.

 “Nous sommes très fiers de cet énorme succès, remporter le prix Ramsar témoigne de nos nombreuses années de dur labeur, ” a déclaré Hazzan. ” Notre équipe a appris beaucoup par ses tentatives et ses erreurs, et nous continuons à apprendre”

En 2002, Giselle Hazzan a été nommée administratrice de la Réserve Naturelle d’Ein Afek (RNEA). Première femme arabe à diriger une réserve naturelle en Israël, elle a entièrement remodelé la gestion de l’eau de la RNEA, par des actions à différents niveaux, avec la participation des acteurs locaux, la mise en place de déversoirs et une nouvelle législation nationale. En abandonnant les mesures de gestion d’urgence, appliquées au coup par coup, pour mettre en place des projets soigneusement planifiés et à long terme, Mme Hazzan a sauvé l’écosystème de la réserve naturelle d’Ein Afek et en a fait une zone humide vitale dans un pays aride.

Giselle Hazzan a été reconnue lors de la 12e Conférence des Parties de la Convention de Ramsar. La Convention a pour mission ” La conservation et l’utilisation rationnelle des zones humides par des actions locales, régionales et nationales et par la coopération internationale, en tant que contribution à la réalisation du développement durable dans le monde entier “.  Les zones humides sont parmi les écosystèmes les plus divers et les plus productifs. Elles fournissent des services essentiels et toute notre eau douce. Toutefois, elles continuent d’être dégradées et transformées pour d’autres usages.
La Convention a adopté une large définition des zones humides comprenant tous les lacs et cours d’eau, les aquifères souterrains, les marécages et marais, les prairies humides, les tourbières, les oasis, les estuaires, les deltas et étendues intertidales, les mangroves et autres zones côtières, les récifs coralliens et tous les sites artificiels tels que les étangs de pisciculture, les rizières, les retenues et les marais salés.

 ” La plus grande réussite est d’avoir mis en place un système intégré à la communauté locale, basé sur l’utilisation rationnelle des ressources en eau limitées, la planification à long terme au niveau local et national, ” a déclaré Hazzan dans le clip de la Convention de Ramsar.

Israël a ratifié la Convention de Ramsar en 1996 et dispose de deux sites sur la liste de la Convention des zones humides : la réserve naturelle d’Ein Afek et la réserve naturelle de la vallée de Hula. Les zones humides israéliennes comptent parmi 2 208 sites de Ramsar sur 169 pays dans le monde entier.

La réserve naturelle d’Ein Afek est la dernière partie restante des marais Nahal Naaman dans la basse Galilée qui ont été drainés dans les années 1920. En 1960, l’État a commencé à pomper l’eau pour les résidents dans la nappe phréatique de Naaman, un grand bassin contenant des eaux souterraines. La source d’eau venait  des précipitations, mais parce que l’État a pompé plus d’eau que de précipitations reçues, la zone s’est asséchée et la végétation s’est détruite. En 1979, la zone a été déclarée réserve naturelle et le pompage de l’eau a été limité.

Gisèle Hazzan était à la Conférence des parties, qui s’est tenue à Punta Del Este (Uruguay), du 1er au 9 juin 2015, en tant que représentante de l’Autorité des Parcs et de la Nature d’Israël. Elle a été reconnue par le Secrétariat de la Convention pour démontrer l’importance des zones humides.

Ces activités contribuent grandement à l’environnement et à la qualité de vie en Israël.

” Nous allons maintenant reproduire ce modèle à d’autres zones humides en Israël », dit-elle en commentant son œuvre dans la réserve naturelle d’Ein Afek .”


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