Israël a attiré 300 000 touristes français en 2011

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À l’occasion de Pourim, une fête populaire en l’honneur de la Reine Esther, l’Office Israélien du Tourisme a présenté la destination à travers sa nouvelle cuisine : des saveurs qui devraient attirer le public français.

En Israël, la Reine Esther est célèbre à jamais pour avoir sauvé la tribu de Benjamin des griffes d’Aman, le vizir du Roi de Perse, Assuerus, qui projetait de les massacrer sauvagement.

La mémoire de cette très belle héroïne biblique est jour de fête, le Pourim, où l’on boit sans modération, où l’on se déguise en toute liberté également.

Jeudi 8 mars 2012, cette fête très populaire était l’occasion pour Dorit Livshin, la directrice de l’Office Israélien du Tourisme à Paris, de mettre en valeur le patrimoine gastronomique et viticole développé actuellement par une nouvelle génération de chefs et de viticulteurs.

Un thème qui est justement au cœur de la visite que notre ministre du tourisme, Frédéric Lefebvre, doit effectuer à Jérusalem, les 13 et 14 mars prochains.

3,4 millions de visiteurs internationaux « Pour Israël, le tourisme ne se limite pas à Tel Aviv ou à Jérusalem, » expliquait Dorit Livshin aux invités qu’elle avait réunis dans un restaurant du 17e arrondissement, le Yayin, pionnier de la nouvelle cuisine juive et propriétaire de la plus grande cave de vins israéliens au monde, en dehors du pays évidemment.
« Notre objectif, c’est de faire d’Israël une destination comme les autres, » poursuivait-elle en rappelant la diversité des produits disponibles.  « Culture, bien être, œnologie, balnéaire, spectacles, sports… Il y a tout ce qu’il faut pour satisfaire une clientèle touristique habituée aux standards internationaux. »

L’enjeu est de taille. Sur les 3,4 millions de visiteurs internationaux que le pays a accueilli en 2011, la clientèle ethnique et celle des pèlerinages représentent 25 % chacune, soit le double à elles deux des visiteurs purement loisirs.

Et la situation est encore plus marquante sur le marché français, 3e vivier émetteur de clientèle après les USA et la Russie.  En 2011, sur les 300 000 français qui se sont rendus en Israël, 75 % d’entre arrivaient pour des raisons ethniques et 10 à 20 % venaient en pèlerinage.

C’est dire si la tâche sera ardue. Mais Dorit Livshin y croit, pour plusieurs raisons. La fréquentation des brésiliens en hausse de 80 % D’abord, le Brésil est en forte progression, à près de 80 %, avec une clientèle nettement plus touristique.

Ensuite, les deux premiers mois de l’année ont si bien marché qu’ils laissent entrevoir la possibilité de battre le record de fréquentation que le pays a connu en 2010, avec 3,5 M de visiteurs.

Pour la France en particulier, enfin, Air France lance au mois d’avril les 3 vols hebdomadaires vers Tel Aviv au départ de Nice.  Cette ligne viendra ainsi renforcer l’accès aérien où notre compagnie nationale assure déjà 21 vols hebdomadaires au départ de Paris CDG tandis qu’Air Méditerranée en propose 5 par semaine.

De quoi compenser le retard prévisible de l’ouverture du ciel israélien.  Normalement prévue pour 2013, cette mesure reste très discutée en Israël en grande partie à cause des risques qu’elle pourrait faire courir à El Al devant la concurrence des gros transporteurs européens.

Cela dit la pression monte, car les « low cost » sont déjà en place, comme Easy Jet, avec ses 4 ou 5 vols, selon la saison, au départ de Bâle-Mulhouse.

Et ça fait les affaires de la directrice de l’OT : « Ces compagnies nous font de la promotion » confiait-elle avec une légère malice, en vantant les mérites d’un vin pétillant élevé dans les hauteurs du Golan.

Bertrand FIGUIER | Lundi 12 Mars 2012

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