A la découverte de la communauté druze d’Israël
Le Voyage à Usfiya, un petit village druze sur le mont carmel fut passionnant d’un point de vue culturel et gastronomique.
El Carmel,est un projet conçu pour faire connaitre aux visiteurs la vie des Druze en Israël. Le projet, créé il y a 10 ans dans le village de Usfiya, permet aux visiteurs de comprendre un peu mieux ce mystérieux groupe ethniques – leurs maisons, leur nourriture et leurs histoires.Un guide local répond à nos questions des notre arrivée et nous promène à travers les vieilles ruelles du Usfiya, en passant par une maison de prière secrète, une église byzantine tout en expliquant la culture druze et en racontant des histoires amusantes .Le jour ou nous étions là, il pleuvait et un arc-en-ciel énorme s’est dessiné d’ un bout à l’autre du ciel. Il était à couper le souffle. Debout dans le porche d’une des maisons, nous avions une vue sur Mont Hermon.Après une courte mais très intéressante visite, les voyageurs sont invités dans l’une des nombreuses maisons du village, les habitants, réputé pour leur hospitalité propose de s’asseoir autour d’un thé parfumé, en suite, nous sommes conduit à la “madpa” – la chambre d’amis, où le guide en raconte un peu plus sur l’histoire des druzes, la religion, la renaissance des âmes, les femmes druzes, le lien avec l’Etat juif et l’engagement des druze envers d’Israël.
Les deux frères Hasan et Rami Nakhleh (20 et 24 ans) ont grandi avec la musique arabe classique. La famille avait l’habitude de jouer ensemble chaque matin. Hassan a appris le violon oriental et sait donc jouer des œuvres des grandes « stars » arabes tels Umm Kultum et Feiruz.
« Adolescents, on a commencé à écouter Bob Marley puis la musique métal et Tupak (Shakur- musicien Hip-Hop), dit Hassan. « Mais après avoir découvert le « Cool Jazz » de Miles Davis, toute notre approche a changé. Aujourd’hui, nos groupes favoris sont Tinariwen (un groupe de musiciens de la tribu nomade Touareg du désert du Sahara, NDLR) et Gnawa Difussion (un groupe français qui combine la musique d’Afrique du Nord et le rock, le reggae et le dub, NDLR). »
Rami est le batteur et Hassan est guitariste et chanteur du « Toot Ard » (fraise en arabe). Ils jouent aussi avec trois de leurs copains du village Majdal shams: Shady Awidat (21 ans) à la guitare; Amr Mdah (20 ans) au saxophone- étudiant en ingénierie au Technion de Haifa; et le bassiste Yezan Abrahim, qui a terminé le lycée récemment et deviendra bientôt étudiant en musique.
Est ce que « Toot Ard » est un groupe druze?
« Non, nous ne sommes pas druzes, mais nos parents le sont. Je ne représente pas les druzes, et eux ne me représentent pas non plus… Je n’ai jamais ouvert les six Livres sacrés; peut-être une fois quand j’étais petit. Les gens me disent que si je viens de Majadal Shams je suis sûrement druze, mais voilà, j’en viens et je ne le suis pas. »
Comment vos parents acceptent-ils ce que vous faites?
Rami: « Maintenant ils approuvent, mais au début, ils n’aimaient pas ce style de vie que nous avons choisi. Ce n’est pas très acceptable chez nous de se conduire comme des hippies. Ils auraient préféré qu’on fasse de l’argent, et non pas de la musique. »
Comment était le concert que vous avez donné au Barbie club (Tel-Aviv) il y a un mois, pour l’anniversaire du blog Café Gibraltar.com (un blog israélien qui présente des groupes méditerranéens)?
« … Le public a bien aimé… c’était la première fois qu’on se produisait devant un public non mixte. »
Non mixte?
« … On chante en arabe, donc, jusqu’à maintenant notre public venait en majorité de Jaffa (avec des juifs comme des arabes; NDLR) , mais au Barbie, c’était la première fois devant un public uniquement juif. »
« Toot Ard » s’est toujours produit à Nazareth, Saint-Jean d’Acre, Haifa, Ramallah, Jérusalem et Tel-aviv, mais jusqu’au concert donné au Barbie club , les Israéliens juifs n’ont pu les écouter que durant des manifestations politiques.
Y a-t-il un esprit commun qui réunit toutes les chansons dans votre album?
« Oui, ‘Nature Music’. Il y a deux sujets principaux: l’un est en rapport avec la nature, les hallucinations et l’homme préhistorique: comme si seulement on avait pu remonter le cours du temps et vivre comme des animaux. Et l’autre, c’est la situation de vie ici et maintenant. Dans la chanson « Jenna » par exemple on parle de la complexité politique dans laquelle on est né, d’où on vient. Mais il ne s’agit pas de notre cas spécifiquement, mais plutôt de faire comprendre le système dans lequel on est né ».
Uri Zer Aviv, 27.9.2011
L’interview complet sur haaretz.com. Photo par Uri Kaminski.
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