Pourquoi aucune fin en vue : Le syndrome palestinien de la victoire imaginaire

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Suite au cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, les médias nous ont montré des scènes de joie à Gaza. Nous pourrions être très heureux que les habitants de Gaza se réjouissent de la fin des hostilités, car ce serait le témoignage touchant d’une aspiration à la paix. C’est pourtant, le contraire qui s’est produit. Sur les images relayées par les médias, ce n’est pas l’accalmie, que revendiquent les personnes pour justifier leur joie, mais c’est, au contraire et de façon très surprenante, la victoire du Hamas sur Israël. Ne sachant pas s’il faut en rire ou en pleurer, commençons par en pleurer car cela permettra d’en rire, plus tard.

Il est consternant et passablement inquiétant, qu’une foule considère qu’elle a remporté une victoire alors que les infrastructures du mouvement extrémiste qui la dirige (le Hamas) ont été détruites et que les pertes dans ses rangs sont des dizaines de fois plus élevées que dans l’autre camp.

Que penser de ce délire collectif ? Dans un match de football quand le résultat final est de 4 buts à 1, on n’entend jamais l’équipe défaite se réjouir de sa victoire. Et bien à Gaza, c’est possible et ça ne leur pose pas de problème.

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Cet aveuglement invraisemblable pose des questions graves sur l’endoctrinement des foules. Au milieu de ce délire collectif, comme à leur habitude, les dirigeants de l’Iran font figure de spécialistes, et tout naturellement ils n’ont rien trouvé de mieux que de féliciter le Hamas pour sa “victoire”. Nous vous le concédons, l’Iran c’est l’Iran et on ne peut pas être véritablement surpris.

Mais ce qui est beaucoup plus préoccupant, c’est la déclaration similaire de Mahmoud Abbas qui a félicité le chef du Hamas à Gaza, Ismaïl Haniyeh, pour sa “victoire”. Est-ce que Mahmoud Abbas, qui est régulièrement présenté comme un homme sensé et modéré est lui aussi atteint d’hallucinations ? Il semble que oui, et très franchement ce n’est pas une bonne nouvelle pour la paix. Expliquez-moi comment il est possible de négocier avec quelqu’un qui vous dit que la couleur du ciel est jaune fluorescent ? Comment voulez-vous progresser et réaliser les compromis nécessaires si votre regard est embrumé à ce point ?

Après la deuxième guerre mondiale, l’Allemagne et le Japon n’ont pas considéré qu’ils avaient gagné la guerre ; et si ça avait été le cas, on aurait pensé qu’ils plaisantaient ou bien qu’ils avaient contracté le typhus. Au contraire, ils ont pris acte de leur défaite et ont reconstruit leurs pays avec succès. Dans notre cas, Mahmoud Abbas n’a pas souhaité faire une blague pour détendre l’atmosphère, et le fait qu’il félicite le Hamas pour sa “victoire”, est une des choses les plus décourageantes que j’ai entendue.

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