Israël, terre promise…des séries TV

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Malgré l’exiguïté de son marché, Israël produit de brillantes séries. Une effervescence due à la créativité des auteurs et à un public sensibilisé au drame quotidien.

Israël, futur Hollywood sur le Jourdain ? La question ne paraît plus si farfelue. Depuis le succès des adaptations américaines des séries Be Tipul et Hatufim, respectivement le psychanalytique En analyse et le parano Homeland (un Américain, ex-prisonnier de guerre en Irak, est soupçonné de travailler pour Al-Qaeda), les regards se tournent vers la production israélienne.

Le festival Séries Mania à Paris permettait récemment de faire la lumière sur une production mal connue en VO. A première vue, elle ressemble aux autres : on y trouve de la satire politique (Polishuk et son petit ministre maladroit perdu dans les arcanes du gouvernement), du mélodrame à faire pleurer dans les chaumières (The “A” Word et son gamin autiste mélomane) ou même un Lost local (Pillars of Smoke, en cours de transposition US pour NBC).

“Le public israélien s’ennuie facilement”

L’échelle est pourtant différente. “Le marché est petit, les budgets sont minimes : le pilote d’Homeland coûte autant que deux saisons d’Hatufim !”, explique Gideon Raff, créateur-producteur-scénariste des deux séries, invité par Séries Mania.

“Pour Homeland, nous tournons épisode par épisode ; pourHatufim, je n’ai pas beaucoup de jours de tournage, je n’ai pas un pool de scénaristes, je dois filmer une dizaine d’épisodes d’une traite, comme un seul film, et ensuite je peux seulement m’occuper du montage.”

Ces séries doivent alors compenser par la créativité. Elles ne craignent pas la polémique. “Le public israélien est curieux mais s’ennuie facilement ; nous sommes obligés de produire des séries pour des chaînes généralistes, mais comme si elles étaient écrites pour le câble : ce que nous appelons du mainstream risqué (edgy mainstream), déclare Ran Telem, vice-président de la programmation de Keshet Broadcasting, grand groupe média israélien qui produit HatufimEn même temps, nous vivons dans une partie du monde où le drame est constamment au coin de la rue, où les questions de vie ou de mort sont quotidiennes : Israël est porté, par nature, aux fictions difficiles.”…Lire la suite les Inrocks


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