Le joueur de Hockey qui met K.O la leucémie

Cette semaine, les réseaux sociaux nous apprenaient la disparition tragique de Adam Krief, un jeune juif américain de 31 ans qui luttait contre une forme de cancer très rare et dont l’appel greffe avait soulevé une mobilisation internationale sur sa page Facebook @Hope4Adam. En 2016, un donneur compatible avait permis une greffe de moelle osseuse qui n’a malheureusement pas permis de sauver Adam.

Il y a 15 ans, les chances de survie à une leucémie étaient quasi-nulles. Avec plus de 9000 cas dépistés par an, il était urgent de trouver un traitement. Une étude israélienne longue de 11 ans, offre enfin des chances de rémission.

Sam Fields, joueur professionnel de hockey sur glace et diagnostiqué à 27 ans d’un cancer, a pu bénéficier du médicament obtenu à l’issu de cette étude. Un médicament qui lui a offert une rémission et une deuxième vie… En 2008, lorsque les médecins détectent son cancer, le diagnostic est fatal, il ne lui reste que deux semaines à vivre. Aujourd’hui, Sam, âgé de 40 ans est débarrassé de son cancer depuis plus de 15 ans. Sa panacée ? un traitement anticancéreux, le Gleevec ou STI571, dont il a été le cobaye clinique.

“J’avais deux choix. Je pouvais abandonner ou me battre et je n’étais pas prêt d’abandonner. Si c’était la seule chance que j’avais, pourquoi ne pas essayer et mourir plutôt que de ne pas essayer et mourir?”

Quant à Mel Mann, soldat major de l’US Army et père d’une fille de 5 ans, il a 37 ans lorsqu’on lui découvre une leucémie. En août 1998, il était l’un des 20 patients à participer aux essais cliniques de la première forme de Gleevec. Son combat fût un succès puisqu’il est aujourd’hui l’homme le plus âgé à avoir survécu à la leucémie, tout en continuant de prendre le traitement.

Selon l’Institut National du Cancer, le médicament , approuvé en 2001 par la FDA, l’équivalence américaine de l’AEM (Agence Européenne des Médicaments), offre un taux de rémission de 83,3%.

Une étude coordonnée et longue de 11 ans

Ce qui distance ce médicament des méthodes traditionnelles à la fois éreintantes et affaiblissantes pour les malades, est qu’il cible les cellules cancéreuses tout en épargnant les cellules saines. Le premier instigateur à en faire ce constat fût le Professeur Eli Canaani, chercheur au Weizmann Institut en 1980. Son travail couplé à celui du Professeur Robert Gale a permis de découvrir les 2 gênes clés ayant subis une déviation des éléments de leur matériel génétique. La fusion anormale de chromosomes des gênes BCR et ABL engendre dès lors des protéines cancéreuses. Plus tard, les travaux des Docteurs Nicholas Lyndon et Brian Drucker permettront de créer le Gleevec, un traitement oral moins agressif.

Comme le disait la une du Time à cette époque : “La nouvelle arme contre la guerre du cancer est arrivé”. Elle représente un merveilleux espoir et un immense pas vers la guérison.


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