La France à l’ONU désigne Israël comme l’unique violateur au monde des droits à la santé

Genève, le 25 mai 2016 – Le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne et les autres États membres de l’UE ont voté, ce jour, à l’occasion de l’Assemblée annuelle de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS/WHO), une résolution de l’ONU, co-parrainée par le Groupe des États arabes et la délégation palestinienne, faisant d’Israël le seul violateur du « bien-être mental, physique et environnemental » et ont chargé une délégation de l’OMS d’enquêter et d’effectuer un rapport sur « la situation sanitaire dans les territoires palestiniens occupés » et dans « le Golan syrien occupé » ainsi que de remettre ce sujet à l’ordre du jour de la réunion l’an prochain.

En revanche, l’Assemblée de l’ONU n’a pas abordé le problème des hôpitaux syriens bombardés par des Syriens et par des avions de guerre russes ou encore celui des millions de Yéménites auxquels a été refusé l’accès à la nourriture et à l’eau par les bombardements et les blocus menés par l’Arabie Saoudite. Elle n’a pas non plus adopté de résolution sur quelque autre pays dans le monde. La réunion n’a tenu compte que du point 19 des 24 à l’ordre du jour, lequel est contre Israël et axé sur un pays spécifique. Le texte de la résolution a été pire que celui de l’année précédente ajoutant de nouvelles accusations dont de nombreuses sont au-delà de la portée de la mission de l’OMS.

L’ONU atteint de nouveaux sommets d’absurdité

« L’ONU a atteint de nouveaux sommets d’absurdité aujourd’hui », a déclaré Hillel Neuer, Directeur exécutif de UN Watch, « en adoptant une résolution qui accuse Israël de violer les droits à la santé des Syriens du Golan, alors qu’encore aujourd’hui les hôpitaux israéliens continuent de sauver des Syriens qui fuient les attaques barbares du régime d’Assad en direction du Golan. »

« Honte à la Grande-Bretagne, à la France et à l’Allemagne pour encourager cette corruption de l’Assemblée mondiale de la santé, détournant ainsi des ressources, du temps et de l’argent précieux alloués aux priorités de la santé mondiale pour diaboliser les Israéliens, surtout quand en réalité, il suffit de se promener dans une clinique ou un hôpital israélien pour comprendre qu’ils fournissent des soins de santé de classe mondiale à des milliers d’Arabes palestiniens, ainsi qu’aux Syriens fuyant Assad. », a ajouté Neuer.

« Cela étant dit, UN Watch félicite la position de principe adoptée par les États-Unis, le Canada, l’Australie, le Paraguay, le Guatemala, la Micronésie et la Papouasie-Nouvelle-Guinée consistant à se joindre à Israël pour s’opposer à perpétuer la politisation de l’ordre du jour » a déclaré Neuer. Les États-Unis et le Canada ont pris la parole aujourd’hui pour s’opposer fermement à cet exercice anti-Israël.

La résolution qui est passée avec un vote de 107 contre 8, 8 abstentions et 58 absents, demande que des rapports soient réalisés sur une série de prétendues violations israéliennes, y compris sur « l’impact d’une occupation prolongée et sur les violations des droits de l’homme en matière de bien-être mental, physique et environnemental » dans « les territoires palestiniens occupés ».

Le texte a également adopté trois rapports exigés l’an dernier par la résolution parrainée par les Arabes : une « évaluation de terrain » concernant « les conditions de santé dans les territoires palestiniens occupés », un rapport similaire par le Directeur général de l’OMS ainsi qu’un autre rapport de même type par le secrétariat de l’OMS.

Les contributions palestinienne et syrienne

En soutenant cette mesure, les États membres de l’UE se sont joints à la délégitimation d’Israël, sous la forme d’un débat spécial, de trois rapports déséquilibrés, de la résolution, et de la publication des soumissions de réponses des pays, y compris une soumission incendiaire de 59 pages de la part des Palestiniens qui se plaignent d’une « barrière de séparation raciste » tout en reprochant à Israël une augmentation des accidents de la route du côté palestinien due à une « poursuite par des colons » ainsi qu’une soumission syrienne, remplie de thèmes de complots antisémites, distribuée pourtant comme document officiel de l’ONU concernant l’ordre du jour de la conférence et qui allègue que « les autorités de l’occupation israélienne » continuent de « faire des expériences sur des syriens et des prisonniers arabes avec des médicaments et des drogues et de leur injecter des virus pathogènes ».

Incapable de renier le traitement médical offert par Israël à des milliers de blessés syriens, le régime syrien accuse Israël d’un complot, celui de guérir « les terroristes armés de Jabhah al-Nusrah » pour qu’ils puissent « reprendre leurs activités terroristes subversives dirigées contre des citoyens pacifiques du pays et son infrastructure ».

Prise de la parole par l’Iran et la Syrie

Plusieurs pays ont pris la parole avant le vote. L’Iran a déclaré que Gaza était soumis à « un blocus inhumain ». La Syrie a affirmé que « les forces d’occupation israéliennes poursuivaient leur pratique immorale punissant notre peuple installé dans le Golan ».

L’Égypte a accusé Israël de « mépriser les droits fondamentaux de l’homme ». Le Pakistan a parlé de la « dévastation du système de santé dans les territoires occupés » par Israël et de la « vague de terreur contre la population civile palestinienne ».

Le représentant du régime Maduro du Venezuela a soutenu qu’il était nécessaire d’y « apporter des médicaments mais que cela était impossible en raison de la puissance occupante, Israël ».

UNRWA, qui a reçu l’an dernier plus de 400 millions de dollars des États-Unis, a déclaré que les causes profondes des problèmes médicaux palestiniens comprennent « l’atteinte des droits fondamentaux de l’homme en raison des nombreuses politiques des autorités israéliennes ».

Toutes ces déclarations ont été accueillies avec plaisir dans la salle de conférence des médias et des représentants des ONG, qui ont ricané et ridiculisé le délégué d’Israël lorsqu’il a pris la parole pour dénoncer la résolution politisée.

L’UE rejoint la vermine

Si l’UE l’avait souhaité, elle aurait pu remettre les choses au clair et prendre position contre une telle diabolisation de l’État Juif. Scandaleusement, cependant, la Grande-Bretagne, la France, l’Allemagne et tous les autres États membres ont rejoint la vermine en votant pour la résolution de ce jour.

Les États de l’UE auraient pu introduire leur propre résolution sur la manière dont la Syrie a tué des centaines de milliers de ses propres citoyens, détruisant les droits à la santé du peuple syrien.

L’UE est pourtant restée silencieuse. Au lieu de cela, elle a justifié son vote en déclarant dans son discours que la résolution d’aujourd’hui était « de nature technique ». C’est encore le même vieux jeu de « clins d’œil et de hochements de têtes » de Bruxelles–Ramallah : l’OLP a soumis un texte plus incendiaire au début, sachant qu’il sera révisé plus tard afin de permettre aux Européens de prétendre qu’ils ont obtenu un texte « équilibré ». Israël est ensuite censée célébrer parce qu’elle n’a été lynchée qu’avec une corde plus légère.

La France et l’Espagne ont voté le mois dernier pour une résolution de l’UNESCO parrainée par les Arabes contenant l’allégation de théories conspiratrices les plus folles concernant « l’implémentation de fausses tombes juives » à Jérusalem par Israël.

Avec le vote d’aujourd’hui, qui prive l’Organisation Mondiale de la Santé du temps et de ressources limitées pour dépeindre Israël comme le seul pays au monde à violer les droits à la santé — alors qu’en réalité, Israël est le « phare » de l’ensemble de la région pour la promotion et le respect des droits à la santé de tous les peuples — l’UE est maintenant tombée dans l’irrationalisme.

L’UE, en nommant l’État juif comme le bouc émissaire de tous les problèmes de santé dans le monde, tout comme l’Europe médiévale avait alors accusé les Juifs d’empoisonner les puits, aide et incite l’ONU et son Organisation Mondiale de la Santé à trahir la cause de l’humanité et les principes mêmes sur lesquels elles ont été créées.

Article publié par UNWatch