Le ministre israélien de la coopération régionale rencontre les étudiants de grandes écoles françaises

D’origine druze, Ayoub Kara est l’actuel ministre israélien en charge de la Coopération régionale et membre du Likud – le parti du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. En ce qui le concerne, Ayoub Kara a perdu deux membres de sa famille au combat et subi lui-même de graves blessures de guerre. Il voue un amour infini au peuple israélien, auquel il se sent totalement appartenir et une admiration inouïe envers son pays auquel il attribue une place de choix dans le concert des Nations : « Dieu pourvoit à toute chose : il a même doté mon pays d’un gisement de gaz … c’était inespéré dans cette région où nous étions le seul pays à ne pas disposer de ressources naturelles propres ! »

Au-delà de son expérience personnelle, il est au coeur du processus de discussion mené avec les États voisins d’Israël. Des relations qui concernent aussi bien la gestion des réfugiés syriens que le développement de collaborations pour la valorisation des espaces. C’est sans tabou qu’il a accepté de répondre aux nombreuses questions qui ont suivi son exposé passionnant sur les derniers partenariats régionaux de l’Etat hébreu, non seulement avec ses voisins palestiniens (Cisjordanie et même … Gaza) mais aussi avec la Jordanie, l’Egypte, la Turquie, la Grèce qui s’étendent d’ailleurs … jusqu’aux continents asiatique ou africain !

Partageons quelques pépites échangées lors de la rencontre étudiante (grandes écoles de commerce, relations internationales, universités de la région parisienne) :

  • « Monsieur le ministre, la liste unifiée des partis arabes à la Knesset (le Parlement local) menacent-ils la démocratie israélienne ? » : ce à quoi Ayoub Kara s’empresse de répondre que la démocratie israélienne est exploitée sans limites et qu’il privilégiera toujours la défense de la démocratie aux dictatures avoisinantes. « Moi en tant que non-Juif, je me dois de protéger mon pays si les Juifs s’y sentent menacés ! »
  • A la question suivante : « Monsieur le ministre, comment améliorer l’image d’Israël qui est noircie par des campagnes de boycott visant à déligitimer son existence ? », Ayoub Kara fait la comparaison avec les élèves d’une classe qui harcèlent le meilleur de la classe et ironise : « Savez-vous le nombre d’élèves dans la classe, il va être très difficile de rééquilibrer le discours vu que des Etats – avec leurs moyens étatiques – sont derrière BDS ? Il va falloir constamment rappeler à l’Europe et aux autres continents à quel point ils ont besoin d’Israël. Tout comme nous incitons nos ennemis intérieurs à aller séjourner chez nos voisins s’ils ne sentent pas suffisamment à l’aise en Israël car en attendant, ils font tout pour obtenir la nationalité israélienne ! »
  • Plus géopolitique, la question de l’Iran lui donne l’occasion de rappeler à quel point celui-ci est l’ennemi de l’Orient et comment la conquête régionale se fait via le bras armé du Hezbollah … résultats désastreux en Syrie et au Liban auparavant !
  • Quant à l’étudiant burkinabe qui s’enquiert de l’intérêt de l’Etat d’Israël pour l’Afrique, c’est à un diplomate israélien présent dans la délégation ministérielle et qui a servi en Côte d’Ivoire de lui faire part de la présence israélienne sur le continent africain par le biais de l’agence de développement israélienne Mashav. C’est alors que le ministre de la coopération régionale lui lance une proposition directe : « Voici ma carte, jeune homme : nous recevons des étudiants nigériens, algériens, asiatiques et beaucoup d’échanges académiques ont lieu avec certains pays qui n’ont pas encore de relations diplomatiques avec notre jeune pays (68 ans en mai !) … bientôt avec le vôtre, je n’en doute pas ! »
  • Enfin, il conclut par un chaleureux appel à renforcer les partenariats existants et à venir : « venez visiter, voir et découvrir par vous-mêmes … ici, vous ne faites qu’entendre parler d’Israël ! Venez et vous vous rendrez compte du sacro-saint travail que les Israéliens font contre le terrorisme pour vous les Européens et pour les populations occidentales en général. Certes, nous pouvons avoir besoin d’un ‘chaperon’ pour faire la paix avec les Palestiniens et avec nos autres voisins (comme c’est déjà le cas avec l’Egypte et la Jordanie) et nous encourageons aussi la France qui veut redevenir acteur dans la région à faire pression sur toutes les parties pour y parvenir. »

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