La propagande dans les universités tue des civils israéliens

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Dans plusieurs campus en Europe comme aux Etats-Unis, des événements de soutien à la cause palestinienne sont organisés par des associations militantes, telle cette 10ème conférence annuelle de la « société palestinienne de SOAS » (Ecole d’études orientales et africaines) intitulée : « Colons et citoyens : un point de vue critique sur Israël. »

Mais il s’avère que ces initiatives ne font rien d’autre que de diaboliser Israël.

BDS dans université

Première étape du cycle de violence : conférence propagandiste dans les campus universitaires

Ils ne parlent ni de développement de la Palestine, ni ne cherchent à améliorer l’éducation, à promouvoir la paix, ni des solutions pour réduire la souffrance des palestiniens réfugiés au Liban et en Jordanie.

En fait, il ne s’agit pas du tout d’améliorer la vie des Palestiniens.

Ce qu’ils font – ce qu’ils font tous – se résume à deux choses : ils essaient de rendre Israël responsable de tous les désastres et tentent de prolonger le conflit, en proposant des solutions impossibles qui dissuaderaient les Palestiniens de faire tout compromis, ce qui amènera inlassablement à toujours plus de violence.

Lors de cette dernière conférence SOAS, le 18 octobre dernier, Ilan Pappe déclarait :

« La seule chose qui fonctionne pour nous est le mouvement international de boycott (BDS – Boycott Désinvestissement Sanctions) qui ne dépend ni l’unité palestinienne, ni du rassemblement du camp de la paix israélien »

Il est important ici d’en comprendre les conséquences.

Pappe affirme donc dans son discours que les personnes actuellement impliquées pour trouver des compromis en vue d’une « solution deux peuples/deux Etats » en seraient devenues incapables  et qu’une « stratégie extérieure » est donc nécessaire.

En d’autres termes … « oubliez ce que disent les Israéliens ou les Palestiniens, nous savons mieux qu’eux comment défendre la cause de la paix. »

Ce type de conférence elle-même est une machine bien rodée.

Un seul message doit passer. C’est une règle constante du mouvement BDS. Ceci fait partie d’une machine de guerre qui a pour but de permettre aux activistes de pousser la propagande :

  • Les Universités israéliennes sont complices et doivent donc être boycottées
  • La démocratie israélienne est une illusion, la pression doit donc venir de l’extérieur
  • On ne peut pas négocier avec le gouvernement israélien
  • Les arabes israéliens ne sont pas égaux avec les autres citoyens israéliens
  • Israël tue pour faire de l’argent (accusations de trafics d’organes et autres abominations)
  • Israël vend des armes partout dans le monde et de ce fait, Israël bénéficie d’une protection diplomatique des régimes bellicistes
  • Israël est une société de droite contre laquelle devrait s’opposer tout bon gauchiste
  • Israël est coupable de crimes de guerre, de ségrégation et d’épuration ethnique, de génocide…
  • La solution à deux Etats est un paradigme de la société coloniale
  • Le peuple israélien est raciste

De ce fait, seul ce mouvement BDS et la solution à un Etat (parfois binational, parfois palestinien donc, à la place de l’Etat d’Israël) peuvent apporter une réponse satisfaisante à la cause palestinienne.

Tous les intervenants lors de ces conférences sont des activistes convaincus qui ne cessent de promouvoir la désinformation et la propagande. Au sein même des Universités, des recherches erronées et remplies de haine sont largement utilisées pour une meilleure désinformation.  

Ainsi Noam Sheizaf, un activiste israélien connu qui écrit pour l’extrême gauche, a critiqué le fait qu’un intervenant ait pu sortir un sujet de son contexte dans le seul but de le dramatiser. Même pour cet activiste très à gauche, ces conférences manipulatrices vont trop loin. Simultanément, se développe au fur et à mesure, de l’intérieur des Universités, un front islamiste radical notamment lorsqu’il y existe une chaire d’enseignement focalisé sur l’Islam.

Dès que les supports « académiques » sont produits par les activistes enseignants du mouvement BDS, leurs messages sont relayés dans les conférences telles SOAS (à Exeter ou à Southampton en Angleterre et partout dans le monde en Europe et aux Etats-Unis : nous verrons plus bas le cas d’une récente conférence publique qui s’est tenue à l’Ecole Normale Supérieure).

BDS manifestation anti israel

Deuxième étape du cycle de violence : Transmission de ces messages de désinformations par les militants extrémistes aux personnes les plus naïves. 

A l’issue de ces conférences, des dizaines de militants propagent ces messages haineux dans les écoles, les universités, les associations étudiantes, leurs quartiers puis dans les manifestations de rues. Des visions totalement biaisées, des messages extrémistes et clairement anti-occidentaux circulent alors jusqu’à muter en théories quasi-complotistes.

De plus en plus d’étudiants, des collègues de travail ou des relations amicales soudain remplis de haine à l’encontre d’Israël, de l’Occident, du capitalisme, des Juifs en grande partie à cause des images de propagande, des rumeurs incessantes diabolisant Israël, des histoires répétées sur la souffrance des réfugiés propagent la « cause palestinienne.»

De plus en plus d’images et de messages anti-israéliens (voire explicitement antisémites) provenant des médias en général, sans que soient systématiquement proposés des arguments opposés.

BDS étudiant propagande

(Crédit : CC BY dignidadrebelde, Flickr)

Troisième étape du cycle de violence : Etudiants, enfants, mouvements de défense des droits de l’homme sont infectés par ces messages de propagande.

Dans cette vidéo qui a été énormément vue, un groupe de soutien à Israël, le “Sussex Friends of Israel” interviewe une jeune adulte anglaise, lors d’une manifestation contre l’ambassade d’Israël à Londres le 17 octobre dernier … Cette jeune fille est à la fois le produit et la victime de ce qui se passe dans nos écoles et nos universités. De ceux qui dans les classes, les rues, les publications Facebook véhiculent sans cesse des messages de haine contre Israël.

Ces messages « infectent » les jeunes, impressionnant les esprits naïfs qui ne connaissent que très peu en réalité l’histoire d’Israël, la situation dans la bande de Gaza et en Judée-Samarie ; et ne savent rien de la liberté de vote ou de culte en Israël ni surtout du statut de liberté dont jouit la communauté arabe, druze ou bédouine en Israël. Mais s’ils connaissaient mieux la réalité israélienne, qui ces jeunes soutiendraient-ils à votre avis ? Cette jeune fille est incapable de faire la différence entre la seule démocratie du Moyen-Orient et les Etats arabes qui l’entourent où l’on coupe la tête ou la main aux infidèles.

Dernière étape du cycle de violence : Transmission du succès de ces conférences de propagande aux palestiniens sur le terrain, les incitant à continuer les attaques terroristes

Les « universitaires » pro-BDS et les partisans internationaux des différents groupes terroristes transmettent ensuite aux Palestiniens le succès qu’ils ont auprès de leurs émules en Occident. Ils leur bourrent le crane en leur disant que le BDS va réussir là où les armées égyptiennes et les syriennes ont échoué. Ils clament la même chose : « pas de compromis, pas de négociation ». Ce qui entraîne une réponse stratégique de la part des organisations terroristes : de plus en plus d’attaques terroristes contre des civils et des soldats israéliens. La boucle est bouclée.

Voilà toute l’industrie du terrorisme dont cette conférence SOAS devient l’un des facteurs majeurs en Angleterre.

cycle de violence 1

La semaine dernière encore, 150 personnalités artistiques ont vivement critiqué en Grande-Bretagne le mouvement BDS le qualifiant de « partisan et de discriminatoire. » Parmi lesquelles le grand écrivain JK Rowling (Harry Potter).

Au sein même de la société civile palestinienne, de courageux défenseurs tels Bassem Eid à Cornell University expriment leur réserve sur ce mouvement qui n’a rien de pacifique et encourage à rompre l’équilibre économique instauré entre Israël et les Palestiniens : « Aucun intérêt à boycotter Israël si ce n’est de précariser et de porter davantage préjudice aux Palestiniens eux-mêmes. (…) c’est une organisation qui fait de l’argent sur la souffrance des palestiniens. »

Le gouvernement israélien a dénoncé à maintes reprises les millions de dollars qui s’engouffrent aux seules fins de délégitimation d’Israël et ne profitent en aucun aux Palestiniens. D’autres pays et d’autres gouvernements le savent mais semble avoir des difficultés à stopper ce cercle de violence.

Le mois dernier, l’ENS de Paris prêtait ses locaux à une ancienne représentante diplomatique de Palestine, Leila Shahid pour une conférence du même acabit.

A l’entrée de la conférence, on retrouve l’association UJFP (Juifs pour la Paix… et pro-Boycott !) qui distribue librement des affiches BDS alors que l’incitation au boycott est illégale et passible de poursuites en France, comme le confirme deux récents arrêts de la Cour de Cassation en date du 20 octobre 2015.

BDS ENS conférence Leila Shahid

Même principe : chacun a traité un seul sujet et a véhiculé des messages anti-israéliens et anti-occidentaux ! Vive réaction du public, sous le charme de l’intervention de Leila Shahid – manifestement incontestée, voire même renforcée par les 2 autres intervenants : un historien, Dominique Vidal et un journaliste du Nouvel Obs, René Backman.

Au mépris le plus total du principe contradictoire qui fait force à l’Université française de la République !

Voici quelques bribes prises en notes par un participant … constatation de l’utilisation de la théorie du Cycle de violence présenté ci-dessus :

Leila Shahid :

  • Tactique ”on assume ses faiblesses” et on importe délibérément le conflit en France

« Pourquoi on parle plus du conflit israélo-palestinien ? Ce n’est pas plus important que les autres peuples, mais ce conflit concerne le vivre-ensemble c’est pour cela que ça touche tout le monde. »

  • Répétition des messages de propagande :

Présenter «la Palestine» avec des cartes montrant que le territoire palestinien s’est fait « dévoré par Israël ». René Backman : « la société israélienne n’est plus un partenaire de paix. »

  • Tactique de diabolisation d’Israël : le seul Etat criminel impuni au monde, qui jouirait donc de tous les droits :

« Les Israéliens sont sous impunité totale, on n’a jamais vu cela dans le monde. »

  • Arguments anti-occidentaux :

« Le monde nous dit : vous Palestiniens, faites la grève de la faim mais eux, ils nous bombardent en Syrie et en Irak avec des Rafales. » Dominique Vidal : « Daesh est le produit des interventions des Etats-Unis en Irak et de la répression de Assad en Syrie. » 

  • BDS comme seul espoir pour la Palestine :

« Le BDS est un mouvement qui s’institutionnalise. Grace à ces actions, il y a des banques qui se retirent des territoires occupés. Même Veolia s’est dégagé de toutes formes d’implantations dans les territoires.  Le scandale de l’affaire Orange, moi je vais vous dire c’est quoi la fin, c’est qu’ils se retirent d’Israel en 2017. »

  • Justification des attaques terroristes, assimilable à l’apologie du terrorisme :

Comment on peut soutenir que les Palestiniens ne sont pas seuls au monde en ce moment ?! C’est ce qu’ils pensent et voilà pourquoi ils se révoltent …”

  • Tactique de mobilisation large des petits soldats qui répandront le message … autour d’eux, au sein de leurs familles, amis, collègues :
    « Les Palestiniens ont besoin de vous, je suis pour qu’on travaille avec les Eglises. Il y a une course avec le temps là. » Des petits soldats complètement extérieurs à la société palestinienne, mais qui vont agir à sa place parce que Leila Shahid « ne veut plus entendre parler de l’ONU et de l’UE. La relève doit se faire par la société civile ! » Acclamation de joie dans la salle. 

Personne ne sait bien sûr qu’Orange a des centres d’investissements dans la technologie en Israël et ça Leila Shahid se garde bien de le leur dire. Elle ne le leur a pas dit non plus que lorsqu’une société se crée dans les territoires disputés, les Palestiniens qui y sont salariés sont deux fois plus payés que dans une entreprise palestinienne… 

De même cette adresse au monde chrétien qui serait lui aussi menacé par Israël, dont personne ne rappelle que les Chrétiens d’Orient y sont très nombreux et protégés. Le mensonge palestinien autour de la vérité historique et biblique en Palestine antique …

Le cycle de violence se poursuit ainsi à Paris, au cœur d’une des écoles les plus prestigieuses de France.


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