Des chanteuses israéliennes acclamées dans le monde arabe !

Ce n’est pas tous les jours que des musiciens israéliens, encore moins des musiciennes, reçoivent un succès phénoménal dans le « monde arabe ». Nos trois sœurs israéliennes Tair, Liron et Tagel Haim, avec leurs voix magnifiques et chargées d’émotions, lorsqu’elles chantent en arabe, ont réussi à séduire l’Asie, l’Europe et le Moyen-Orient.

En seulement deux jours après la sortie du disque, leur tube Habib Galbi avait été choisi comme vidéo du jour par un site musulman. Sans aucun doute, l’aide du producteur du groupe Balkan Beat Box, Tomer Yossef, pour la réalisation d’un clip d’une telle qualité a joué dans le succès de cette vidéo.

La chanson est basée sur une musique que leur a fait découvrir leur grand-mère, d’origine Yéménite, dès leur plus jeune âge.

« Nous avons grandi avec de la musique en Hébreu mais aussi en Arabe alors la langue arabe n’était pas quelque chose d’étranger à nos oreilles. » explique les chanteuses du groupe A-WA.

Nées dans une famille de musiciens avec de fortes origines yéménites, elles mélangent des sons électriques aux musiques traditionnelles du Yémen.

Leurs chansons expriment l’amour mais aussi la protestation des femmes dans un dialecte arabe du Yémen. « Ce sont des chansons populaires laïques créent et chantées par des femmes – perpétué d’une femme à une autre à travers une tradition orale » dévoile Tair Haim (Agenda Magazine). «Chaque femme a la possibilité d’apporter sa touche personnelle, de cette façon la tradition reste vivante et persiste à chaque génération. Ainsi, nous avons pris ces chansons de nos origines familiales et on y a ajouté une touche de modernité. C’est traditionnel, mais grâce aux sons électroniques les jeunes peuvent s’y identifier également. » continue Tair Haim.

Dans leurs tenues elles mélangent aussi le traditionnel à la modernité : un voile oui mais rose fushia alors ! Egalement dans un décor digne des plus beaux Taj Mahal grâce au Kibboutz Neot Semadar situé dans le Sud d’Israel à 60km d’Eilat. 

C’est l’une des grandes premières dans l’histoire d’Israël, qu’un tube israélien chanté en arabe soit dans le top musical et ait autant de succès auprès des pays avec lesquels Israël a toujours été en guerre depuis 70 ans. Un succès qui surprend même les grands experts du Moyen-Orient comme le confirme Ted Swedenburg, anthropologiste à l’Université d’Arkansas qui a étudié les effets de la musique dans le Moyen-Orient et le monde arabe : « en dépit des 70 années de conflits le succès du groupe A-WA montre que le lien culturel entre les juifs Mizrahim et le monde arabe persiste. »

 «  Notre musique n’a pas de nations, ni de religions. » 

Cependant, ce n’est pas le seul groupe qui marque un tel succès dans le monde arabe le groupe de métal israélien Orphaned Land a séduit un grand nombres de fans dans les pays arabes. Après une tournée en Turquie ils espèrent pouvoir rencontrer leurs fans en Egypte, Syrie et au Liban « nous sommes un groupe israélien qui avons beaucoup de fans arabes et musulmans. (…) ce n’est pas un agenda politique mais le pouvoir de la musique. » affirme Kobi Farhi

« Nous sommes tous des êtres humains et nous voulons tous la même chose, la musique est indépendante de toutes politiques. C’est quelque chose d’universel.C’est justement la beauté de la musique. » insiste les sœurs Haim.

A-WA chanteuses israéliennes

Peut-être un espoir de paix grâce au langage universelle de la musique, dans ce Moyen-Orient où la coexistence a du mal à se faire accepter par tous.

 


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