SodaStream quitte la Cisjordanie, en raison de la nature antisémite et inutile du boycott

sodastreamok
Le directeur général de SodaStream a qualifié les critiques de BDS d’antisémite et de nuire aux intérêts des travailleurs palestiniens qu’ils prétendent protéger dans son entreprise alors qu’il transfère son usine de Cisjordanie pour se déplace vers le désert israélien du Néguev.
 
SodaStream, qui vend des distributeurs de boissons gazeuses, a été la cible de pressions internationales. Invoquant des raisons financières, SodaStream a annoncé en 2014 qu’il allait fermer son usine de Cisjordanie. 
 
Le Boycott, Désinvestissement et Sanction (BDS) a l’audace de prétendre que ses pressions sont derrière la décision de l’entreprise.
 
Dans la nouvelle usine du désert israélien du Néguev qui remplacera l’installation en Cisjordanie qu’il fermera dans deux semaines, Daniel Birnbaum précise que le mouvement de boycott aura seulement eu un effet “marginal” sur son entreprise. En répandant des mensonges puisqu’il rémunère ses employés palestiniens et leur attribue des avantages bien supérieurs à tout ce qu’ils pourraient trouver en Cisjordanie.
 
“C’est de la propagande. C’est de la politique. C’est la haine. C’est de l’antisémitisme. C’est toutes ces mauvaises intentions dont nous ne voulons pas faire partie”, dit Birnbaum.
 
L’usine de Cisjordanie a employé jusqu’à 600 Palestiniens jusqu’à présent et a entrepris une démarche de reclassement pour transférer leurs emplois au sein de la nouvelle usine “israélienne”. Mais Birnbaum a déclaré qu’Israël n’avait accordé que 130 permis de travail jusqu’à ce jour, en raison de problèmes de sécurité et que bon nombre risquait probablement de perdre leur emploi.
 
Ali Jafar, un gestionnaire originaire d’un village de Cisjordanie, qui a travaillé pour SodaStream pendant deux ans, a déclaré: «Tous les gens qui voulaient fermer [l’usine de Cisjordanie de SodaStream] ont tort … Ils ne tiennent pas compte de nos familles “.
 
“SodaStream aurait dû être encouragée à rester en Cisjordanie si [le mouvement BDS] se souciait vraiment du peuple palestinien”, a déclaré Birnbaum.
 
Les Palestiniens, comme les autres employés, bénéficient d’un service de bus qui les amène à l’usine, mais qui va maintenant se transformer en un voyage de deux heures dans chaque sens et qui consiste à traverser un checkpoint israélien, où les travailleurs doivent montrer leur permis et faire l’objet de contrôles de sécurité.
 
Le mouvement BDS prétend vouloir mettre fin à l’occupation par Israël des territoires (1967), mettre fin à la discrimination à l’encontre des citoyens arabes d’Israël et promouvoir les droits des réfugiés palestiniens de retourner dans les propriétés de leurs familles perdues à la création de l’Etat d’Israël en 1948. 
 
Israël affirme que le “droit au retour” des Palestiniens conduirait à un afflux massif de réfugiés qui signifierait la fin du pays en tant qu’Etat juif.
 
Pour le mouvement BDS, le retrait de SodaStream de la Cisjordanie faisait partie d’un effet domino qui inciterait plus d’entreprises à s’aligner sur leur ligne de fond. “C’est une victoire BDS claire contre une société israélienne odieusement complice”, a déclaré Omar Barghouti, un co-fondateur du mouvement, qui continuera à cibler SodaStream parce que sa nouvelle usine est située dans une région où Israël avait, dans le passé, proposé de réinstaller des bédouins arabes. 
 
Pourtant, la société emploie plus de 300 Bédouins !
 
SodaStream a fait les manchettes des journaux en 2014 quand l’actrice Scarlett Johansson a rompu tout lien avec l’ONG Oxfam international en raison d’un différend sur sa fonction d’ambassadrice de la marque pour la société basée à Tel-Aviv. 
 
Birnbaum dit que la relation contractuelle avec Scarlett Johansson n”était convenue que pour un temps limité et a pris fin peu après.
 
Après des années de chiffre d’affaires de SodaStream en augmentation, il a chuté radicalement en 2014 et son cours boursier continue de baisser. Birnbaum a rejeté toute allusion stipulant que la pression BDS a nui à l’entreprise, attribuant la crise à un marché américain en pleine évolution et qui s’éloigne des boissons sucrées.
 
BDS a accusé SodaStream de payer moins les travailleurs palestiniens que leurs homologues israéliens, mais Birnbaum et ses employés de ladite usine maintient que les salaires affectés aux Palestiniens et aux travailleurs israéliens étaient proportionnées.
 
Vu sur le TheGuardian

Commenter cet article

commentaires jusqu'à présent. Ajouter le votre