5 innovations israéliennes qui changent la vie

Comme l’ont montré Dan Senor et Saul Singer dans leur célébrissime ouvrage Israel : The Start-Up nation, le mot “impossible” ne fait pas partie du vocabulaire hébraïque. 

On ne compte plus, en effet, les découvertes, les innovations souvent synonymes de révolutions dans un ensemble de secteurs (biotech, cleantech, applications…). Pour les ingénieurs israéliens, penser ce que les autres n’avaient pas imaginé apparaît comme une seconde nature.

En voici la preuve avec ces 5 inventions israéliennes qui ont révolutionné le monde chacune à leurs manières

Fleurir le désert

Faire pousser des plantes ou des fruits et légumes dans le désert ? C’est possible grâce aux scientifiques israéliens. Lorsque dans les années 1950, l’idée à germée dans les cerveaux de Shai Ben Eliyahou et Hagai Porat, personne n’a vraiment pris le projet au sérieux. 

Mais à force d’insistance et de chutzpah, le Premier Ministre David Ben Gourion les a finalement autorisé à expérimenter leur nouveau type d’agriculture. Les 2 ingénieurs israéliens ont d’abord construit un puits pour arroser un petit potager. C’est ensuite grâce au goutte à goutte et à un climat idéal, l’aridité du sol a pu être contrebalancée. 

Dès lors, le gouvernement s’est empressé de soutenir la fondation d’infrastructures afin de développer l’agriculture dans le Néguev qui constitue 60% de la superficie de l’Etat hébreu. En 1986, l’Agence Juive a également participé à cette visée en lançant le centre de recherche et développement Arava

Sa vocation ? Mettre en relation le monde académique issu par exemple de l’Université Ben Gourion de Beer-Sheva et les entreprises. C’est comme cela que se poursuivront les progrès de la “verdification” du désert. 

Et ça marche ! Aujourd’hui, cette bande de terre sèche, a priori impropre à l’implantation de l’Homme fournit plus de 60% du total des exportations israéliennes de légumes frais.

Alors régalez vous avec ces aubergines, tomates, concombres et autres dates venus tout droit de l’une des terres, à l’origine les moins propices à de telles cultures. 

Néguev

 

Permettre aux paraplégiques de remarcher

Le ReWalk a été développé par la société Argo et mis sur le marché en septembre 2012. A l’origine, Amit Goffer, un informaticien et un inventeur israélien, qui s’est retrouvé paralysé suite à un accident de voiture, survenu en 1997.

Bien qu’il ne puisse pas utiliser le ReWalk lui-même parce qu’il n’a pas l’usage de ses bras, il a commencé à concevoir l’appareil à l’aide d’une subvention de 50.000 dollars provenant du gouvernement israélien parce qu’il était frustré par le manque de solutions alternatives au fauteuil roulant.

Ce sont ainsi aux Etats-Unis et en Europe plus de 250.000 personnes qui pourraient utiliser le ReWalk.

En mai 2012, une jeune femme avait notamment participé au Marathon de Londres grâce au ReWalk.

Sur le principe, il lui suffit pour avancer d’appuyer sur un petit bouton placé sur l’une des béquilles et de se pencher un peu en avant. Et telle une mécanique bien rodée, les jambes se mettent en avant sous le bruit crissant de la machine.

Les fonctions de l’appareil à travers des moteurs fixés aux jambes permettent de propulser une personne handicapée à une vitesse de marche lente.

Un capteur d’inclinaison peut détecter si l’utilisateur veut aller en avant ou en arrière, être debout ou assis.

Ainsi, le ReWalk apparaît comme un exosquelette de 20 kg qui permet aux personnes atteintes de lésions médullaires, de marcher, se lever et s’asseoir sans gros efforts.

“C’est agréable de marcher, cela me permet de redevenir “normal”, d’être comme tout le monde. “ déclarait Radi Kaiuf, handicapé depuis une opération des Forces de Défense Israéliennes en 1988 au Liban. 

Vous avez dit révolution ?

 

Un nouvel environnement digitalisé

Lorsqu’en 2011, les investisseurs se moquèrent du petit appareil créé par Rami Parham, permettant d’interagir avec le monde virtuel, ils étaient loin d’imaginer qu’ils venaient de passer à côté de l’une des innovations qui pourrait “changer notre quotidien”

Cet objet, pas plus grand qu’une clé USB, s’enfile comme une bague. Le Bird, c’est son nom, transforme toute surface en un écran tactile interactif. 

Pour cela, c’est un véritable bijou technologique qui a été mis au point par les ingénieurs israéliens.

En effet, plusieurs senseurs captant tous les mouvements du doigt saisissent l’endroit pointé par la personne et la technologie Bluetooth permet une connexion avec tous les appareils mobiles. Les écrans des appareils mobiles sont alors projetés sur cette surface qui peut être un mur, une table ou n’importe quel autre support. 

Ils deviennent ainsi des écrans tactiles 3D qui sont utilisables comme de véritables tablettes tactiles. 

Fonctionnant sur des appareils sous Android ou iOS, ce sont de vastes secteurs qui pourraient être bouleversés par cette découverte.

A commencer par la filmographie, la télévision ou le marketing mais aussi le monde éducatif qui pourrait bénéficier de nouvelles présentations numériques aux dépens du traditionnel tableau noir. 

On se souvient du film Minority Report de Steven Spielberg, prenant place dans un monde futuriste fonctionnant avec une technologie digitale. Cela pourrait pourtant dépasser la science-fiction et devenir réalité grâce à la société israélienne MUV Interactive  qui a élaboré ce projet.  

Réponse très bientôt, puisque la commercialisation a débuté depuis le mois de Juin pour les clients ayant pré-commandé le fameux sésame.  

 

Des voitures roulant grâce à l’eau

Et si le carburant des voitures n’était plus le pétrole mais l’eau ?

C’est en tout cas l’idée a priori farfelue formulée par la société israélienne Phinergy.

Le principe est simple.

Il s’agit de faire cohabiter une batterie au lithium traditionnelle avec une batterie élaborée à partir d’aluminium.

Alors que la première sert au niveau des trajets courts du quotidien, la seconde s’utilise pour les distances plus longues. Ce nouvel alliage fonctionnera à partir d’un chargement avec de l’eau.

Comparée aux 10 000 Wh/kg générés par du carburant fossile (essence), cette technologie rapproche les véhicules électriques de leurs homologues thermiques diesel ou essence.

Son fonctionnement est le même que celui d’une pile à combustible : au contact de l’eau contenue dans la batterie et de l’air extérieur, les plaques d’aluminium produisent une réaction chimique libérant de l’électricité qui alimente la batterie et le moteur du véhicule.

Cette batterie “métal-air” aurait une autonomie de 1600 kilomètres, soit huit à dix fois plus que les modèles électriques les plus connus (Nissan LEAF, Renault ZOE, BMW i3).

L’enjeu est donc aussi de pallier au peu d’autonomie des voitures électriques traditionnelles, qui constitue l’une de leurs principales faiblesses.

Niveau coût, Phinergy affirme que le prix d’un tel véhicule électrique serait identique à un véhicule thermique de même catégorie.

Si cela pouvait, il y a peu, semblait relever de la science fiction, des tests récents tendent à confirmer une possible révolution sur le marché du carburant automobile.

Cette technologie pourrait se retrouver sur les routes d’ici 2017.

 

Une caméra miniature au service de la santé

A l’origine, la coloscopie, effectuée par un médecin gastro-entérologue, constituait l’examen de référence pour visualiser l’intérieur de l’intestin à l’aide d’une sonde, repérer et retirer d’éventuels polypes (excroissances anormales de tissus) avant qu’ils n’évoluent en cancer. L’expérience n’est pas des plus agréable pour le patient.

Désormais, cela est sur le point de changer.

En effet, l’entreprise israélienne Given Imaging a créé la “PillCam“, un appareil photo-pilule qui permet d’explorer en détail les conduits et cavités du colon ou du tube digestif, invisibles à l’oeil nu. 

La gélule est ensuite rejetée naturellement par excrétion.

« Une des raisons pour lesquelles tant de gens meurent du cancer du côlon, bien qu’il soit relativement facile à guérir, parce qu’ils veulent éviter la procédure de coloscopie embarrassante et envahissante, » expliquait Guy Neev, le Directeur General de Check-Cap, qui a conçu une capsule injectable qui prend des clichés de rayons X de 360 degrés du côlon quand elle se déplace à travers le trajet gastro-intestinal.

Or, PillCam apparaît comme une option peu invasive et sans radiation qui a vu le jour.

 


Commenter cet article

commentaires jusqu'à présent. Ajouter le votre