Rapport sur l’éducation des enfants palestiniens

A l’occasion du 7e Congrès mondial sur l’Education qui se tient à Ottawa (Canada) du 21 au 26 juillet, l’Institut Palestinian Media Watch (PMW) dévoile un rapport sur l’Education à Gaza et surtout dans les territoires contrôlés par l’Autorité palestinienne en Cisjordanie. Un rapport qui fait froid dans le dos. 

En analysant les données publiées par les médias palestiniens, les livres scolaires des enfants palestiniens, les interviews réalisées encore une fois par les médias palestiniens, le rapport constate la haine et l’antisémitisme véhiculés par l’Autorité palestinienne qui les sponsorise. 

1- Des écoles, des rues, des événements sportifs et culturels sont nommés sur des terroristes 

Pour commencer, le rapport relève des dizaines d’écoles nommées sur des terroristes confirmés. Pour ne citer qu’elles, 3 écoles portent le nom de Dalal Mughrabi, une terroriste ayant participé à l’attaque d’un bus reliant Haifa à Tel Aviv en 1978 tuant 38 personnes et 3 autres écoles portent le nom de Salah Khalaf, chef de l’organisation Septembre noir ayant mené l’attaque meurtrière contre 11 athlètes israéliens lors des JO de Munich en 1972. PMW a voulu aller plus loin et essayer de relever l’impact de cette situation sur les écoliers palestiniens.

La chaîne de télévision officielle de l’Autorité palestinienne a fait le travail à sa place. Elle a interviewé des jeunes élèves de ces écoles, leur posant à chaque fois la même question : Que savez-vous de la personne sur laquelle votre école est nommée ? Les réponses sont glaçantes :

“L’école est nommée sur elle [Shadia Abu Ghazaleh] pour encourager les gens à être comme elle” ; “L’ambition de ma vie est d’atteindre le niveau que la martyre Dalal Mughrabi a atteint”.

Continuellement, la jeunesse palestinienne participe à des tournois nommés sur des terroristes. En 2014, sont organisés un tournoi d’athlétisme Ahmad Abu Sukkar (terroriste qui a tué 15 personnes dans un attentat en 1975) et un tournoi de ping pong Dalal Mughrabi. Les universités palestiniennes se joignent allègrement à la tendance : en 2014, l’Université d’Al-Quds nomme plusieurs de ses événements Ibrahim Al-Akari, 4 jours après que ce terroriste du Hamas ait mené un attentat meurtrier à Jérusalem. 

2- Les terroristes sont honorés et célébrés…même par les professeurs 

Régulièrement, les autorités palestiniennes organisent de grandes festivités pour honorer les terroristes. En 2014, le Ministère de l’Education organise un rally au lycée Al-Shaymaa pour honorer 20 prisonniers condamnés à perpétuité pour le meurtre de civils israéliens et chaque année, le Prisoner’s Day réunit des milliers de personnes. 

Autre fait choquant : un groupe de jeunes écolières (Deir Qaddis Elementary School for Girls) rend visite à la famille de Muhammad Issa Steih, le terroriste actuellement emprisonné pour avoir participé au lynchage et au meurtre des deux réservistes israéliens qui ont eu le malheur d’atterrir dans un village palestinien en 2000. 

Au plus niveau hiérarchique, la haine véhiculée par l’Autorité palestinienne est constante. Lors d’une cérémonie de l’Union Générale des Professeurs Palestiniens en 2013, le Secrétaire général “félicite” les professeurs pour leur travail.

 “Vous, les professeurs de Palestine, êtes ceux qui ne méritent que de notre fierté. Comment aurait-il pu en être autrement ? Car vous êtes les frères de Salah Khalaf, le professeur Martyr ; les frères de Khalil Al-Wazir et de Sheikh Ahmed Yassin. Ces grands leaders, vous êtes leurs frères et vous suivez leur voie”

A titre informatif, Khalaf est celui qui a commandité les attentats aux JO de Munich ; Al-Wazir a planifié plusieurs attaques contre Israël tuant un total de 125 personnes et Yassin est le fondateur du Hamas et le responsable de dizaines d’attentats. 

3- Diabolisation des Juifs et des Israéliens sur les réseaux sociaux, dans les manuels scolaires et les programmes télévisés

PMW s’est également penché sur la question de la haine déversée sur les réseaux sociaux. Le mufti Muhammad Hussein, la plus haute autorité religieuse de l’Autorité palestinienne, avait déclaré le 9 novembre 2012 que le haddith attribué à Mahomet stipulant que “l’heure de la délivrance ne sonnera pas jusqu’à ce que les musulmans combattent les Juifs et les tuent” devait s’appliquer aujourd’hui dans la lutte moderne contre Israël. 

Les Juifs et les Israéliens font régulièrement l’objet d’une diabolisation par les professeurs qui s’en donnent à coeur joie, apprenant aux enfants que les Juifs sont “les ennemis d’Allah”, qu’ils ne sont rien d’autre que les descendants “des singes et des cochons”. Sur la page Facebook de l’Union des professeurs palestiniens, le logo est la carte d’Israël mais recouverte des couleurs palestiniennes. Ni l’existence d’Israël ni l’option de deux Etats vivant côte à côte en paix ne sont envisagées. Le Chef de la branche de l’Union à Jérusalem, Issa Salman, affirme le 15 novembre 2014 sur la chaîne officielle de l’Autorité palestinienne : “dans nos écoles, nous enseignons ce que notre religion [l’Islam] et notre conscience nous dictent : que Jérusalem est Arabe et que la Palestine, du Nord au Sud et du Jourdain à la Méditerranée est Arabe palestinienne et islamique et qu’elle le restera malgré la présence de l’occupant damné” 

Même discours dans les manuels scolaires : la création de l’Etat d’Israël est considéré comme “la pire horreur de l’humanité”, l’existence d’Israël est complètement réfutée et la guerre contre les “gangs sionistes” est considérée comme un devoir moral de l’Islam

Des dizaines de programmes télévisés, sous la direction de l’Autorité palestinienne, encouragent la haine d’Israël et des Juifs. Ce poème a été 3 fois récité par des enfants en direct sur la chaîne officielle de l’AP. 

“Ô, vous qui avaient tué les prophètes d’Allah

Ô Fils de Sion

Ô les plus diaboliques parmi les créatures

Ô singes barbare et porcs misérables

Jérusalem vomit de votre impureté” 

Dans le programme ‘éducatif’ The Best Home, les Chrétiens et les Juifs sont considérés comme des êtres “inférieurs et plus petits, plus lâches et méprisables”. 

Comble de l’endoctrinement, le culte d’Hitler. Deux écoles de filles en Cisjordanie (Anabta High School for Girls & Iktiba High School for Girls) ont posté sur leur page Facebook une photo d’Hitler avec le message suivant. Hitler a dit : “J’aurai pu annihiler tous les Juifs mais j’en ai laissé quelques-uns pour que vous compreniez pourquoi je les ai annihilés”. 

4- Dénonciation des initiatives de paix 

Pour terminer, les initiatives de paix sont systématiquement critiquées et dénoncées comme des “actes immoraux”. Ainsi, après le conflit à Gaza en 2014, le Centre Peres pour la paix avait organisé des matchs amicaux de football entre enfants israéliens et palestiniens. Ce fut un succès retentissant mais pas au goût de tous. Un haut responsable du Comité olympique palestinien avait déclaré “c’est un crime antipatriotique et un acte immoral” et a demandé que les personnes l’ayant organisé soient poursuivies pénalement pour “grave trahison”. Jibril Rajoub, le président de l’Association palestinienne du football, a posté sur sa page Facebook : “Toute activité de normalisation dans le sport avec l’ennemi sioniste est un crime contre l’humanité” 

Comment envisager la paix lorsqu’un peuple est élevé dans la haine de l’autre…? 

Le rapport complet avec les preuves à l’appui est disponible ici


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