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4ème épisode des aventures de Reuven.K, l’histoire d’un célibataire israélien en France

Opinions
14 Mar 2012
Par Albert

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Contexte : Je m’appelle Reuven, j’ai 25 ans, je suis israélien et j’étudie à Paris. J’ai abordé une jeune femme, Olympia, dans un café du 9 éme arrondissement (1er épisode). Elle m’a invité à une soirée chez des amis à elle le soir même, rue de Téhéran (3éme épisode). Durant cette soirée, après avoir rencontré des personnes parfois désagréables, je me suis retrouvé seul avec Olympia dans une chambre isolée de cet appartement.

Fin du 3éme épisode : J’ai regardé la chambre autour de nous et j’ai dit « finalement, c’est pas la peine de partir on est bien ici ».Olympia m’a souri, d’un sourire que j’ai interprété de la seule façon qui m’intéressait. Je me suis approché d’elle et j’ai posé mes mains sur ses hanches.

Nos bouches se sont frôlées, je l’ai embrassée dans le cou, tous deux conscients du plaisir à faire encore monter la tension amoureuse. Bref, la tension est tellement montée que  mes mains ont glissé vers ses fesses.

Olympia :-« c’est pas très intime ici, non ? ».

J’ai compris le message et mes mains sont remontées de 20 centimètres.

Etant donné que l’on est en France, je l’ai embrassée à la française. Elle a paru honorée de cette attention délicate pour son pays et s’est laissé faire.

A l’âge de 13 ans, alors que ma vie  adolescente tournait autour du sport et des livres, je m’étais soudainement découvert une passion profonde pour le « French Kiss ». Le déclic s’était produit  lors d’un crypto-stage de  « French Kiss » en Galilée, habilement maquillé sous le nom de camp de vacances.
Durant deux semaines, j’avais bénéficié du talent et de la générosité de ma « première professeur de French Kiss », l’inoubliable Sigalit.B, 15 ans.
Grâce à Sigalit, des perspectives nouvelles s’étaient  offertes à moi.
Je pense que cette passion juvénile a dû jouer un rôle dans mon actuel séjour en France.
Il est probable que j’ai voulu me rendre sur la terre d’origine de ma passion de jeunesse pour me souvenir de cette époque heureuse.

 Parenthèse linguistique : A ce moment de l’écriture du texte, chers lectrices et lecteurs,  j’ai cherché un synonyme pour le mot « lèvre » ; je ne connaissais pas d’autre mot pour dire ça, alors j’ai regardé dans le dictionnaire des synonymes. J’ai tapé : « lèvres synonyme » sur Google, j’ai choisi la deuxième proposition dans la liste. Au passage, j’ai lu la définition donnée par  mediadico : « Les lèvres sont deux tissus musculaires qui forment l’entrée de la cavité buccale. Ils sont disposés latéralement, de part et d’autre de l’orifice buccal. Mais comme elles sont dirigées par un sphincter polyvalent, les lèvres peuvent prendre une grande variété de formes. Leur fonction essentielle est d’aider à articuler, de faire bouger et de contrôler les aliments contenus dans la cavité buccale, bouche. La polyvalence des lèvres aide également à donner un baiser affectueux. »
J’ai été surpris d’apprendre que les lèvres étaient dirigées par le « sphincter polyvalent » et pour
les synonymes, j’ai trouvé sur le même site : babine [fam], lippe, bouche, commissure.

En embrassant Olympia, j’ai réalisé qu’il existait une harmonie entre nos deux cavités buccales : lippes complémentaires, rythme lingual synchrone, et taux d’humidité intra-buccal compatible.

Par le plus grand des hasards, se trouvait derrière elle, et donc face à moi par-dessus son épaule, un miroir qui me donnait une jolie vue. Le reflet la montrait sur la pointe de ses chaussures à talons pour se hisser à ma hauteur et rajoutait encore du charme à cette situation.

Je pense que ce baiser de cinéma a duré environ 1 minute 30, le charme ayant été rompu par l’irruption de Sophie dans la chambre. (Comme je vous l’avais expliqué dans le troisième épisode, Sophie portait des baskets de skateboard, ce qui nous a empêchés de l’entendre arriver dans le couloir.)

Sophie : « Oh pardon. »-silence-«  finalement ça tombe bien je vous cherchais. »

Olympia, moins cool que d’habitude : « Tu peux aller nous attendre là-bas, s’il te plait ? »

L’insolente est sortie de la chambre avant de se faire sérieusement engueuler et Olympia m’a encore surpris par sa tendance à la modération : «parfois, elle est sans-gêne!» J’en connais d’autres qui auraient trouvé des formules moins sobres pour décrire Sophie.

De retour dans le salon, je me sentais frustré mais comme libéré d’un poids. Pensant n’avoir plus d’effort à faire pour la séduire et comme Olympia s’expliquait avec Sophie, je me suis servi un whisky tranquillement de l’autre côté de la pièce.

A côté de moi se trouvait une fille blonde qui me regardait avec insistance.

Elle :-« J’ai l’impression de te connaitre, tu travailles chez Publicis, non ? »

Moi :-« Non, je donne des cours de musique pour payer mes études ».

Elle :-« C’est dingue, pourtant je suis certaine de te connaitre. Tu sors au ChaCha ? »

Moi :-« C’est quoi le ChaCha ? »

J’ai trouvé le nom louche, alors j’ai pensé que c’était un message codé pour me proposer un truc pas clair, mais après vérification c’est juste une boite de nuit.

Elle :-« Tu as fais de l’humanitaire en Mauritanie ou au Liban ? ».

Moi, agaçant :-« Non et toi ? »

Elle :-« Ben oui, c’est pour ça que je te pose la question. »

J’ai bien fait un tour au Liban mais pas dans l’humanitaire, donc ça doit pas être de là.
Il y a des moments, où on en a marre de tout et on se fout des conséquences de ses paroles, alors j’ai répondu :-« Non écoute, je suis argentin, je suis arrivé il y a trois mois, on doit pas se connaitre, tu dois confondre avec quelqu’un d’autre. »

Elle :-«  Argentiiina, génial !!! J’ai vu que tu es venu avec Olympia, tu sais que je fais du tango avec elle ? Tu pourrais danser avec nous. On peut parler en espagnol ? »

Solitude, puissant désir de téléportation comme dans Star Trek.

Manque de chance, je parle trois phrases d’espagnol et le tango, j’ai jamais essayé.

Moi :-« Ecoute, je préfère pas, je suis là pour perfectionner mon français. »

Et Bam !!!

L’argument bidon qui ne convainc personne, je dirais même l’argument suspect.
Elle va se dire que je lui cache quelque chose et comme il est probable que l’autre tarée de Sophie déboule en m’appelant Reuven pour me parler d’Israël, mon mensonge aura pour conséquence de créer un sentiment de paranoïa chez cette fille.

A distance, Olympia me donnait l’impression d’être agacée par l’insistance de son amie blonde.

Elle :-«  Comment tu t’appelles ? »

Moi :-« Diego, et toi ? »

J’ai dit « Diego » sans réfléchir parce que le premier argentin célèbre qui me soit venu à l’esprit a été Maradona. J’aurais pu aussi bien dire « Lionel » (Messi) ou « Javier » (Zanetti), deux autres argentins auxquels j’aurais pu penser.

Elle :-« Moi c’est Camille. »

Moi, laconique :-« Enchanté Camille, je reviens.»

Je me suis approché de Sophie et Olympia en me demandant ce qui m’était passé par la tête d’avoir dit que je m’appelais Diego et que j’étais argentin.

Moi à Olympia, alors que Sophie écoutait :-« ta copine Camille m’a posé plein de questions, elle avait l’impression de me connaitre, je lui ai dit que je suis argentin et que je m’appelle Diego. »

Sophie, s’incrustant dans la conversation :-«  Ah, tu t’appelles aussi Diego ? »

Moi :-« Oui, mes parents adoraient Zorro. »

 

Olympia, souriante et perplexe :-« Pourquoi tu lui as dit ça ? »

Moi :-« Parce que j’en ai marre qu’on me pose toujours les mêmes questions, l’Argentine c’est plus neutre sauf que j’avais pas prévu qu’elle ferait du tango, enfin c’est positif au moins. »

Olympia :-« Je comprends, c’est comme moi parfois avec mon prénom. »

Olympia, pensive, s’est dirigée vers le bar.

Sophie :-« Ah, tu t’appelles pas Diego, tu te foutais de ma gueule ? »

Moi :-« Oui, et alors ça t’es jamais arrivé de te foutre de la gueule de quelqu’un ? »

Sophie :-« Si, bien sûr. »

Moi :-« Alors tais-toi. »

Sophie n’a rien répondu et m’a donné l’impression d’avoir été comme calmée par ma phrase autoritaire. Elle semblait réfléchir comme le font les enfants quand ils analysent une situation nouvelle. Cette attitude humble la rendait nettement plus sympathique et  s’opposait au sans-gêne dont elle avait fait preuve plus tôt dans la soirée. Pendant ce temps, je voyais Olympia parler avec sa copine de tango, et j’avais l’impression qu’il y avait de l’orage dans l’air.

Je me suis retrouvé un peu désemparé face à Sophie et me suis demandé de quoi lui parler pour l’aider à sortir de cette introspection soudaine. Dans l’urgence, j’ai rien trouvé de mieux que : « qu’est ce que tu as vu au cinéma dernièrement ? »

Sophie m’a souri d’un sourire triste et n’a pas eu le temps de me répondre parce qu’Olympia est arrivée d’un pas décidé et m’a dit : « J’ai envie de partir, on y va ? »

Du tac au tac, comme je ne savais pas dire « maintenant » en espagnol,  je lui ai répondu : « Vamos archav!»

Reuven.K

(Suite au prochain épisode)

Tout extrait de ce texte doit porter la mention coolisrael.fr

 



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