Les Druzes d’Israël – du Mont Carmel au Mont Hermon

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Druze Israel

Le nord d’Israël qui se compose de la Galilée et du Golan regorge de points d’intérêts. Pour les amoureux de la nature, de la faune et de l’histoire, il n’existe pas moins de 37 parcs et sites naturels dont plusieurs inscrits au patrimoine mondial. Une région idéale également pour les pèlerins qui partent sur les traces de Jésus: Nazareth, Capharnaüm, le Mont des Béatitudes, le Mont Tabor, le lac Tibériade… Ou pour ceux qui cherchent tout simplement un moment de calme et de fraîcheur.

Ce que beaucoup de gens ignorent, c’est qu’il s’agit de la région où se concentre également la grande majorité de la population druze du pays. Certains touristes restent pourtant réticents à l’idée de trouver un hébergement chez les Druzes qui ne sont pas juifs, pratiquent une forme de l’Islam et parlent l’arabe ! Alors, pourquoi prendre des risques ? Les réticences étant principalement le fruit d’une méconnaissance de la réalité, voici quelques vérités et bonnes raisons d’aller à la rencontre de cette communauté.

Tout d’abord, les Druzes n’ont pas encore cédé à la surenchère ahurissante sur les prix dans laquelle s’est lancée l’hôtellerie israélienne. Ils proposent des services d’hébergements au rapport qualité/prix raisonnable environ 40% moins cher.

La minorité druze voue autant de respect et de loyauté à l’Etat d’Israël que ce dernier lui en accorde en retour. Ils sont des alliés indéfectibles depuis la Guerre d’Indépendance avant même la création de l’Etat et participent activement à tous les niveaux de responsabilité, à la vie du pays et à sa défense. Notons que la majorité d’entre eux se définissent comme israéliens et doivent faire leur service militaire et refusent même d’être identifiés à des Arabes, revendiquant qu’ils ne partagent avec eux que la langue.

Benjamin Netanyahu avait déclaré le 25 avril 2013 : « Il y a un triple lien particulier entre le peuple juif et la communauté druze – dans le sang, dans la vie et entre nos peuples. Je tiens à exprimer la gratitude du peuple juif pour les Druzes qui sont tombés pour la défense de l’État d’Israël. Ils ont été des combattants courageux et dévoués, et je parle par expérience personnelle. J’ai combattu aux côtés de soldats et de commandants druzes, et mon défunt frère a combattu aux côtés de soldats druzes qui ont amené honneur et sécurité à l’État d’Israël, moi-même et le peuple juif n’oublieront jamais cela. Cela a une place spéciale dans mon cœur et dans le cœur des Israéliens. »

Les Druzes font ainsi partie de la culture de cette région où ils se sont installés il y a mille ans. Ils sont une minorité religieuse indépendante et reconnue par l’Etat d’Israël. Ils sont fervents observateurs des 7 lois Noahides qui auraient été données, d’après la tradition juive, par Dieu à Noé comme une alliance éternelle avec toute l’humanité. Ils ont leurs propres coutumes, leur propre culture culinaire et jouissent d’une grande réputation quant à leur sens de l’hospitalité qui est rarement démentie par les touristes.

La religion Druze date de la fin du premier millénaire, elle est une émanation de la philosophie grecque mélangée à l’Islam teintée d’une influence hindouiste. Les femmes ont pratiquement les mêmes droits que les hommes et ont accès aux responsabilités religieuses, elles y ont une place prédominante car considérées comme « spirituellement préparées ». Les Druzes ne mangent pas de porc, ne fument pas ni ne boivent d’alcool. Ils n’autorisent aucune conversion, il faut être de père et de mère Druzes pour être Druze. Ils n’autorisent aucun mariage mixte et ne peuvent s’unir qu’à une seule femme.

Plus de 100 000 Druzes sont installés dans 22 villages repartis dans le nord d’Israël. Les principales villes Druzes du pays sont Dahliat el Carmel qui compte 16000 habitants et la ville d’Osfiat mitoyenne qui en compte 11000 environ. Bien que le tourisme n’ai pas été historiquement une composante économique majeure pour la communauté, il se développe depuis les dernières années et ces villages représentent autant de possibilités d’hébergements et de restauration reparties sur tout le nord du pays.

Par : Gilles Sitruk, SELECT-ISRAEL


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