HEC, ESSEC, ESCP:130 futurs managers français en Israël: Episode 2

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Après une journée très intense à Jérusalem qui s’est terminée par une merveilleuse soirée autour d’un verre de vin d’Israël, les 130 étudiants français des Grandes Ecoles HEC, ESSEC et ESCP ont poursuivi leur voyage de découverte, entre Jérusalem la grande et Tel Aviv la jeune.

 

La journée de vendredi commence avec la visite du musée des héros et des victimes de la Shoah, Yad Vashem. Ce moment difficile est un passage obligé pour tous, d’où qu’il vienne. La visite est précédée d’un témoignage, celui d’Ariella Flass, octogénaire à la voix d’enfant, qui durant une heure raconte l’histoire de sa vie, son expérience de la guerre en France. Un étudiant témoigne : « je n’ai jamais rien entendu d’aussi fort émotionnellement. Ca m’a pris aux tripes. Mais on doit  se poser la question : que deviendront ces histoires quand plus personne ne sera là pour les raconter ? »

 

Cette histoire, la voici.

A l’époque, Ariella est une jeune fille juive de 8 ans de Paris. Pour la sauver de l’injustice et de la barbarie des lois anti juives du régime de Vichy, ses parents l’abandonnent à l’assistance publique. Elle est séparée de ses frères et sœurs, se retrouve dans un village de campagne français, et devient le souffre-douleur d’une logeuse farouchement antisémite, qui n’a pourtant jamais rencontré un seul juif de sa vie. Elle comprend rapidement qu’elle devra lui cacher son identité juive, ce qu’elle fait pendant quatre ans. Ce qui nous frappe, nous le public de cette histoire ô combien tragique, c’est l’incompréhension et la candeur tout enfantine de la petite fille devant ce qui lui arrive, elle qui attend patiemment durant quatre longues années que ses parents reviennent, mais ils ne reviennent pas. Jusqu’à ce qu’un jour de 1945, on frappe à la porte de sa classe d’école… Terrorisée à l’idée que la police vienne la chercher, elle regarde par l’entrebâillement de la porte, et voit son père, qui l’a enfin retrouvée.

Un deuxième calvaire commence alors : la survivante doit garder le silence et s’estimer heureuse de ne pas avoir connu les camps. On la culpabilise d’avoir vécu un autre enfer, au point qu’elle taira son histoire toute sa vie.

Ariella s’est ensuite mariée en France et a décidé plus tard de vivre en Israël. Bien qu’elle aime la France, elle a trouvé son refuge en Terre Sainte, le seul endroit où elle se sent chez elle. Née juive, on lui a arraché son identité durant la guerre comme on arrache des vêtements, et elle n’a renoué avec le judaïsme qu’une fois adulte. Elle décide alors de changer son prénom, de Paulette à Ariella. Ce nom, qui signifie le Lion de Dieu, lui va à merveille.

La conférence se termine par une standing ovation de l’assistance émue aux larmes.

 

Après vient le musée de Yad Vashem. « Saisissant », « bouleversant », « difficile », « éclairant »… Autant de mots prononcés à la sortie mais qui ne suffisent pas pour décrire la force de ce musée où tout est symbole, où chaque pièce d’histoire est une comme une gifle, où les noms et les destins de chaque victime de la Shoah viennent éclairer la vague connaissance des chiffres et des faits de l’histoire. Le musée de Yad Vashem est véritablement un incontournable, quelle que soit l’origine ou la confession : il a une portée universelle. Un étudiant de l’ESSEC, Frédéric Teytu, nous confie qu’il y avait « beaucoup plus de prise de recul que ce à quoi je m’attendais en Israël. Il s’agissait d’apprendre et de montrer et non de me tirer des larmes. »

 

Après ces moments difficiles, nous prenons la route vers Tel Aviv. La première étape est l’office du Shabbat. Là encore, un peu déroutant au premier abord pour le non initié, il se révèle être un moment festif hors du commun. Pierre Martin, étudiant à HEC, raconte : « les prières sans traduction, je ne comprends rien. Mais parfois, l’ambiance monte, tout le monde frappe dans ses mains, on chante, on danse, on fait des rondes, c’est super convivial, j’ai adoré ! »

 

Ensuite vient la journée de samedi. Le matin, nos guides nous livrent les secrets de la vieille ville de Jaffa. Ville contrastée par excellence, Tel Aviv montre d’innombrables facettes, et chaque coin de rue est l’occasion d’une anecdote. L’après-midi est libre et c’est sans surprise qu’après avoir vécu tant de choses en si peu de temps, les jeunes étudiants le passent au soleil des plages paradisiaques de Tel Aviv.

 

Une surprise de taille attend les aventuriers d’Israël pour le dîner : une invitation au restaurant l’Entrecôte, qui, malgré son nom français, fait découvrir une cuisine variée qui allie d’excellents produits à la couleur des plats d’Israël… à des convives enchantés.

Après le dîner, place à la fête. On n’allait pas passer une semaine en Israël sans faire vivre les mythiques nuits de Tel Aviv. Leur réputation les précède : Tel Aviv est connue comme ville de fête et d’ambiance de jour comme de nuit ; et la soirée de samedi soir a été l’occasion de vivre encore une facette d’Israël, du début de soirée jusqu’au petit matin.


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