Des Israéliens aident des enfants Philippins à gérer leurs traumatismes

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A la suite du typhon qui a dévasté leur petite île en Novembre dernier, les enfants philippins apprennent et pratiquent le sport comme une thérapie.

 

Une organisation israélienne ayant comme objectif d’aider à éduquer et soutenir les jeunes défavorisés au travers du football, aide actuellement les résidents d’une île des Philippines à surmonter leur traumatisme lié au passage du typhon Haiyan.

 

La chaîne d’information israélienne Channel 10 a rapporté samedi que quatre bénévoles de l’association Mifalot (la plus grande et la plus variée des organisations au Moyen-Orient visant à promouvoir la paix et le développement de la région par le biais du sport) sont venus effectuer l’une de leurs missions sur l’île sinistrée de Bantayan en Mars dernier. Au cours de ce projet thérapeutique, les locaux ont apprit à jouer au football et étonnement, presqu’aucun n’avait entendu parler de ce sport auparavant.

 

 

Le typhon Haiyan a frappé l’archipel des Philippines en Novembre 2013. Il a dévasté la région, faisant au moins 6 000 morts et laissant derrière lui plus de 600 000 sans-abri ainsi que des millions d’autres privés des biens de première nécessité.

 

A la suite du passage de la tempête, un élan international de générosité s’est fait ressentir pour venir en en aide aux rescapés de cette catastrophe naturelle. Ce soutien comprenait des centaines de millions de dollars de dons ainsi que de nombreuses équipes d’aide humanitaire envoyés sur place, parmi eux une équipe médicale israélienne du Maguen David Adom (MDA).

 

Près de six mois plus tard, la région – Bantayan inclus – essaye toujours de se remettre des dégâts psychologiques et matériaux causés ; les efforts de reconstruction se poursuivent par ailleurs.

 

« Les parents sont ici encore à l’état où ils tentent avant tout de survivre au quotidien. » a raconté à la chaîne 10 Roy Sivan, m’un des membres de l’association  « Cela a pour conséquence majeure de voir nombre d’enfants traînant ici autour de l’île sans rien faire. »

 

Mifalot a une expérience de près de 15 ans de travail  et d’assistance aux jeunes en situation précaire en Israël. Au cours des dernières années, l’association a développé des programmes de prise en charge des enfants issus de régions sinistrées et ont ainsi mis en œuvre deux missions en Haïti et en Afrique.

 

Alors que la plupart des efforts d’aide se concentrent sur la reconstruction des infrastructures et des maisons (les biens matériels), le groupe israélien, lui, vise à mettre le bien-être des enfants de la région au centre de leurs préoccupations, en utilisant le football comme de l’ergothérapie.

 

C’est ainsi que l’équipe israélienne se retrouve à Bantayan, une petite île durement touchée par la tempête , avec une population d’un peu plus de 100 000 habitants.

 

Sivan, l’un des bénévole, souligne que l’équipe a été surprise par le manque de connaissance du jeu, le football, par la population locale et ce bien que le basketball soit très populaire là-bas. ” Dans la majeure partie du monde, le football est un sport pratiqué par les personnes défavorisés, des quartiers en difficulté …, des endroits les plus difficiles », a témoigné Sivan. Mais aux Philippines dit-il, le jeu est considéré comme un «sport élitiste ».

 

«Notre objectif ici est de leur apprendre un peu à jouer au football, car ici, sur l’île, ils ne savent pas du tout pratiquer ce sport » a-t-il dit.

 

Un autre volontaire, Yishai Yagol , a déclaré qu’il y avait une véritable volonté du groupe d’interagir et de jouer avec les enfants ce qui a immédiatement conquis ces-derniers. «Les enfants sont des enfants – n’importe où. Et nous avons juste à les atteindre en parvenant à les toucher», a-t-il dit.

 

L’équipe s’est avérée très populaire auprès de la jeunesse locale.

 

« Je les aime et ils m’aiment et ils s’aiment entre eux beaucoup plus » à la suite de l’apprentissage thérapeutique du football. Yagol a déclaré «Je n’ai rien fait de spécial. Je suis venu sur l’île avec un ballon, des notions d’anglais et cela a suffit » a-t-il plaisanté.

 

 

Article écrit d’après Times of Israel 


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