5 irréductibles israéliens aux J.O de Sotchi

SergeietGalit

patinageisrael

Le couple israélien Galit Chait et Sergei Sakhnovski aux J.O de Turin - 2006

Il est rare que les sports d’hiver fassent les gros titres des médias israéliens. Mais cette année est particulière, car les Jeux olympiques d’hiver auront lieu le mois prochain à Sotchi, en Russie, et Israël y participe. 

On a du mal à imaginer que les sports d’hiver soient la spécialité d’un pays soumis à un climat méditerranéen. Pourtant, les Israéliens participent aux J.O d’hiver depuis 1994 et contre toute attente, il est arrivé plusieurs fois que les athlètes soient parmi les meilleurs de leur catégorie.

Cette année, 5 Israéliens doivent se rendre aux J.O de Sotchi, contre 3 l’année dernière à Vancouver. Le patineur artistique Alexei Bychenko, le duo de patineurs Evgeni Krasnopolski et Andrea Davidovich, le patineur de vitesse Vladislav Bykanov et le skieur Virgile Vandeput représenteront Israël.

Yael Arad, première médaillée olympique d’Israël – médaille d’argent au judo en 1992 – explique que “la décision de participer ou non à un événement d’une telle envergure ne se pose pas vraiment. Nous ne sommes pas invités à tous les événements sportifs, alors les Jeux olympiques sont pour nous l’occasion incontournable d’être représentés.” Yael Arad est désormais membre du Comité olympique israélien.

Le père de Galit Chait, la patineuse artistique israélienne qui a participé aux J.O à trois reprises, est le Président de la Fédération israélienne de patinage sur glace, et est en charge à lui seul de réunir la délégation israélienne qui participera aux J.O d’hiver.  

Une lourde responsabilité qui n’effraie pas pour autant Boris Chait, toujours prêt à retrousser ses manches lorsqu’il s’agit de promouvoir les sports d’hiver dans son pays. Il n’a pas ménagé ses efforts, en avril dernier, pour obtenir les fonds nécessaires à la mise en place d’une patinoire à Holon, une ville située dans la banlieue sud de Tel Aviv. 

Et voir les enfants y patiner allègrement, contribue selon lui à combler la distance conceptuelle qui sépare Israël des sports d’hiver. “Plus de 200 enfants viennent régulièrement ici. Le mélange culturel y est remarquable ; les jeunes issus de pays où les sports d’hivers sont traditionnels côtoient ceux qui découvrent la glace” raconte Chait.

Cet homme se bat pour faire exister les sports d’hiver dans un pays où la neige se fait rare. “Le soleil ne se couche jamais sur mon bureau” dit-il à ceux qui lui mettent des bâtons dans les roues. “C’est la troisième fois consécutive que nous participons aux J.O d’hivers et nous avons été plutôt bien classés à chaque fois. A l’inverse, nos résultats sont généralement moins bons aux J.O d’été, avec un budget bien plus conséquent.”

Chait planifie déjà l’après J.O, et a sollicité une aide publique à hauteur de 4.3 millions de dollars. Il n’en perçoit actuellement que 1% mais garde sa bonne humeur. Il est soutenu sans relâche par son camarade, Gili Lustig, le manager professionnel de l’équipe olympique israélienne qui croit en l’avenir du patinage artistique en Israël : “Il faut développer davantage ce sport. Il y a notamment une grande communauté russe qui aime les sports d’hiver, et des modèles forts, comme les patineurs qui vont nous représenter en février.”

C’est donc grâce à quelques irréductibles défenseurs des sports d’hiver que des Israéliens participent régulièrement aux J.O d’hiver qui ont lieu tous les 4 ans. Avec une particularité cette année : c’est une entreprise israélienne – IDE Technologies – qui fournira l’équipement qui fabrique de la neige à Sotchi. 

Mais de là à espérer que le pays accueille un jour les Jeux d’hiver, il y a quand même une sacré marge. 


Commenter cet article

commentaires jusqu'à présent. Ajouter le votre