“Menteur” a clamé haut et fort Jibril Rajoub, le Président de l’association de football palestinien, à l’attention du premier ministre Benjamin Netanyahu, avant d’accuser le pays tout entier de “profiter des négociations en vue de gagner du temps et d’inventer des faits, ce qui prouve bien qu’il s’agit d’une occupation fasciste et nazie”. Il a fait ces remarques acerbes il y a quelques jours, dans une interview à la télévision en l’honneur des événements de la semaine nationale de la jeunesse palestinienne.

Le responsable palestinien a été photographié tenant un enfant avec un M16, et a ouvertement appelé à une reprise des hostilités contre Israël et à une “escalade de la violence contre l’occupation.”

Il a ajouté que l’Autorité palestinienne devait couper ses liens culturels, économiques et sportifs avec Israël – ce qui est l’exact opposé des déclarations qu’il faisait au président de la FIFA Sepp Blatter et à Avi Luzon président de l’Association Israélienne de Football, lors de réunions. Autant dire que la notion de « menteur » qu’il utilise pourrait largement être retournée contre lui.

Le brigadier-général Eitan Dangot, qui est le coordinateur des activités gouvernementales dans les territoires, a rencontré dimanche des responsables de l’Association de football Israélien et un représentant de l’Union des associations européennes de football (UEFA), qui semblait choqué par les propos de Rajoub et qui a promis d’examiner cet incident sur-le-champ.

La mauvaise foi de Jibril Rajoub l’empêche d’être fair-play

Ces deux dernières années, Rajoub et ses représentants se plaignent qu’Israël impose des restrictions sur la circulation des athlètes de la bande de Gaza à la Cisjordanie et d’empêcher l’entrée des délégations sportives de différents pays, tels que l’Irak et la Syrie. Pourtant, il y a deux semaines Rajoub a participé à une réunion avec Blatter et Luzon à Zurich, dans laquelle les différents partis ont convenu de “coopérer en faveur du football, des deux côtés”.

Ce n’était pas la première fois que Rajoub discutait de cette coopération. Dans une interview à Yediot Aharonot en mai 2012, il déclarait “le football est la clé. Nous voulons faire passer un message contre la violence et l’effusion de sang”. Que reste-t-il de ces paroles désormais ?

L’Association de football Israélien, en juste retour des choses, s’est exprimée ainsi : “Nous sommes offusqués par ces déclarations misérables et nous les rejetons. Il est regrettable d’apprendre que Rajoub utilise le sport à des fins politiques et ne parvienne pas à contribuer à la création d’un quotidien meilleur…”

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, le président de l’Association Avi Luzon et le chef de l’armée israélienne tentent constamment d’aider l’Autorité palestinienne à maintenir le lien sportif tant que cela ne met pas la sécurité de l’État d’Israël et de ses citoyens en danger.

“Accuser Israël de fascisme, d’acte nazi et appelant à un soulèvement armé par Rajoub peut être vu comme un acte de provocation, et il est difficile de voir comment cela peut aider à améliorer la situation.”

Inspiré d’un article en anglais Ynetnews