Le président Shimon Peres a apporté sont soutien aux plans américains d’armer les rebelles syriens, faisant fi des craintes que ces armes puissent ensuite se retourner contre Israël.

Dans une longue interview donnée à Reuters avant son 90e anniversaire, Peres a rejeté l’idée qu’Israël pourrait lancer une frappe militaire unilatérale contre les installations nucléaires en Iran et a exhorté les Palestiniens et les Israéliens à revenir immédiatement à la table des négociations.

Après deux ans d’hésitation quant à une implication dans la guerre civile syrienne, les Etats-Unis ont annoncé la semaine dernière qu’elle allait commencer à armer les rebelles qui cherchent à renverser le président syrien Bachar al-Assad, une décision qui fait suite à l’utilisation par le dictateur Assad d’armes chimiques.

Beaucoup de politiciens israéliens ont mis en garde contre le transfert des armes aux combattants rebelles de plus en plus radicalisés, craignant que les armes soient tôt ou tard utilisées contre Israël, qui partage une frontière tendue avec son vieil ennemi Syrien.

Reuters a demandé à l’ancien prix Nobel de la paix si la décision américaine était la bonne, Peres a répondu: “Oui.”

“Ils n’ont pas le choix”, a-t-il ajouté, assis dans le jardin ensoleillé de sa paisible résidence de Jérusalem.

“Les terroristes sont en train de tuer le Liban, ils tuent la Syrie, ils tuent l’Irak. Partout où ils sont ils mettent en danger les identités arabes, leurs nationalités.”