Enquête : Les habitants de Jérusalem sont les plus heureux d’Israël

habitants jérusalem

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La capitale d’Israël, qui bénéficie d’une grande croissance notamment grâce à la création de nouveaux emplois et à la migration positive, doit faire face à la difficile tâche d’inciter les jeunes étudiants laïcs à rester vivre à Jérusalem.

Les habitants de Jérusalem sont, dans l’ensemble, plus heureux que les résidents des autres villes israéliennes, comme des milliers d’emplois ont été créés dans la capitale de plus en plus défini par sa majorité religieuse, selon un sondage récemment publié par le Bureau central des statistiques.

Les données, rendues publiques avant la 46ème Journée de Jérusalem, font état d’une ville bénéficiant d’un élan économique positif. L’année 2012 a vu quelque 17.000 nouveaux emplois créés dans la capitale, en plus d’environ 30.000 emplois créés entre 2007 et 2009, ce qui signifie qu’au cours des quatre dernières années, les habitants de Jérusalem se sont vus offerts quelque 50.000 nouveaux postes de travail.

Les habitants de Jérusalem se disent heureux de leur ville et de leur logement, beaucoup plus que leurs compatriotes vivant dans d’autres centres urbains israéliens. La grange majorité des habitants de Jérusalem, en fait 88%, sont satisfaits de leur ville. C’est 2% de plus qu’à Tel-Aviv, 4% de plus qu’à Haïfa, et 6% de plus qu’à Ashdod.

59% des habitants de Jérusalem ont dit qu’ils étaient satisfaits de leur situation économique, alors que la moyenne dans d’autres villes s’élève à 55%. De plus, un nombre croissant de résidents ont dit qu’ils étaient satisfaits de la propreté de la ville, et du nombre de parcs et d’espaces verts que Jérusalem a à offrir.

Jérusalem est le plus grand centre urbain d’Israël, à la fois en termes de géographie et en termes de nombre d’habitants. La ville abrite quelque 800.000 personnes, dont 500.000 Juifs. La majorité des Juifs de la ville se définissent comme étant religieux à des degrés divers.

Quelque 32% se définissent comme haredis (comparativement à une moyenne de 8% dans les autres grandes villes israéliennes), 21% comme religieux, 26% comme traditionnel et 19% comme laïc.

En plus de tous les autres points positifs, le taux net de migration de Jérusalem montre une valeur positive, ce qui signifie que plus de gens entrent dans la ville qu’ils ne la quitte. Selon le bureau des statistiques, cette migration positive s’expliquerait par la popularité croissante de la capitale parmi les haredis et jeunes religieux, bien que, les jeunes laïcs, fraîchement diplômés, sont enclins à quitter la ville.

Malgré ces bonnes nouvelles, la tension permanente qui entoure les questions de sécurité, l’orthodoxisation de la ville et son rythme de vie relativement lent  poussent les étudiants à étudier dans l’un des nombreux instituts universitaires de la ville, et de quitter Jérusalem peu de temps après l’obtention du diplôme.

Les efforts massifs de la municipalité, ainsi qu’un certain nombre d’ONG dédiées, pour garder les étudiants dans la ville et équilibrer son évolution démographique, semblent être en vain.

Le mouvement des jeunes, laïcs et instruits semble être unidirectionnel, hors de la ville. Selon les données CBS, au cours de la dernière année, quelques 37.000 étudiants ont étudié dans la capitale, mais seulement 12.300 ont choisi d’appeler Jérusalem leur maison.

« Les jeunes viennent ici pour étudier, mais ils choisissent souvent de ne pas rester », a déclaré Elisheva Mazya, la directrice générale de New Spirit (« Nouvelle-Esprit »), une ONG dédiée à garder les jeunes dans la capitale. « Dans les années 70, les jeunes gens venaient à Jérusalem pour étudier et resteraient vivre dans la ville par la suite. » Mais 20 ans plus tard « cette tendance s’est inversée en raison des attaques terroristes et de son orthodoxisation. »

De nombreux jeunes appartenant à la tranche d’âge 24-30, se plaignent du coût élevé de la vie, qui est selon eux, une des raisons pour lesquelles ils quittent la capitale. « Le coût de la vie à Jérusalem est presque aussi cher qu’à Tel-Aviv, à la fois en termes de loyer et en termes de produits d’épicerie », dit Motti, un étudiant en droit de 27 ans, ajoutant que « les cabinets d’avocats à Jérusalem versent 1,000 NIS ($ 280) de moins que les entreprises à Tel-Aviv, ce qui représente une différence importante. »

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