Yom Yerushalaim : Jour de l’unité retrouvée pour Jérusalem

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Ce mercredi 8 mai 2013 marquera le quarante-sixième anniversaire de la réunification de Jérusalem suite à la Guerre des Six Jours. L’occasion pour Israël et les Juifs du monde entier de célébrer Yom Yerushalaim (le Jour de Jérusalem), une fête nationale marquée par de nombreuses réjouissances.

Les célébrations de Yom Yerushalaim :

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Suivant le calendrier hébraïque, tous les 28 Iyar, Israël célèbre donc la réunification de Jérusalem. Ce jour férié est une occasion de grande réjouissance pour les Israéliens et les Juifs du monde entier. Dans l’Etat Hébreu ont lieu, un peu partout, des défilés de rue, des fêtes, des spectacles et des concerts. Sur le plan religieux, on récite le Hallel dans les synagogues afin de remercier D-ieu de nous avoir donné la ville sainte. Plusieurs cérémonies, dont une donnée par le maire de Jérusalem, rendent hommage aux soldats tombés pendant la Guerre des Six Jours (environ 883). De nombreux drapeaux flottent sur la ville dont les remparts sont illuminés le soir venu. La fête se ressent évidemment bien plus à Jérusalem même, où petits et grands sortent dans les rues pour chanter, danser et assister aux animations.

Certains profitent également de l’occasion pour se rendre à Jérusalem ou organiser des tiyoulim (des randonnées) dans les environs. Si vous avez l’occasion de vous rendre à Jérusalem aujourd’hui, courez-y : vous verrez la ville vivante, animée, les gens heureux. L’esprit de Yom Yerushalaim se ressent avant tout dans les rues, où la plupart des évènements ont lieu de manière spontanée et non conventionnelle. Si vous allez au Kotel, vous pourrez bien vous retrouver à danser avec de parfaits inconnus venus célébrer leur amour de la capitale historique du peuple Juif. Et, quand vous effleurerez la douce pierre du mur du bout des doigts, gardez en tête qu’il y a 46 ans, des soldats Israéliens nés en même temps que leur pays effleuraient cette même pierre, ce même mur, pour la première fois de leur vie. 

Repères historiques :

Juin 1967. Après une décennie de relative tranquillité, le tout jeune Etat d’Israël craint une nouvelle fois pour sa survie. Les mois précédents ont vu les attaques terroristes et les provocations se multiplier. Le Président Egyptien Abdel Gamal Nasser, ayant obtenu le retrait du Sinaï des casques bleus de l’ONU, positionne ses troupes de chars d’assaut à la frontière israélo-syrienne. Espérant étouffer Israël, il fait fermer le détroit stratégique de Tiran, et signe avec la Jordanie un traité de défense mutuelle s’ajoutant à la coalition egypto- syrienne. Israël se retrouve plus que jamais menacé par des voisins ouvertement décidés à le rayer de la carte.

Le 5 Juin, faisant usage de son droit à la légitime défense, le gouvernement israélien lance une attaque préventive contre l’Egypte, au Sud. En quelques heures, près de 400 avions égyptiens sont détruits au sol. Quasi simultanément suivra l’attaque à l’est contre la Jordanie, puis celle au nord contre la Syrie. Elles seront également couronnés de succès.

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Malgré un désavantage numérique évident pour Israël, qui dispose de deux fois moins d’hommes et trois fois moins d’avions et chars que ses ennemis, la victoire sera fulgurante. En l’espace de six jours, sous le commandement de Moshé Dayan, Tsahal réussit à neutraliser les armées arabes et Israël triple sa superficie : le Sinaï et la Bande de Gaza sont repris à l’Egypte, le Golan à la Syrie et la Cisjordanie et Jérusalem-Est à la Jordanie.

La bataille de Jérusalem commence le 6 Juin 1967. Les parachutistes, commandés par Mordechai Gur, sont envoyés aux abords de la vieille ville pour préserver les sites historiques. Ils avancent lentement vers l’Ouest, se battant souvent au corps-à-corps. Le lendemain, une brèche est ouverte dans la porte des Lions. Après 19 ans d’interdiction, les Israéliens se retrouvent enfin face au Kotel (le Mur des Lamentations). L’émotion est immense et beaucoup de soldats israéliens sont en larmes. La prière du soir y est organisée avant que les paras ne soient rejoints par le Premier ministre Levi Eshkol, le ministre de la Défense Moshé Dayan et le chef d’Etat-major Yitshak Rabin. La brigade Nachal et la célèbre chanteuse Noémi Shemer entonnent « Yeroushalaim shel Zahav ». En ce 28 Iyar 5727, Jérusalem est redevenue une et indivisible.
 


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