Mohamed Abu Naïm, gazaoui : “mon rêve est de rester en Israël”

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Mon rêve est de rester en Israël, admet Mohamed Abu Naim, un résident de la bande de Gaza est le grand-père de Muhammad El Farrah, âgé de 3 ans. Les deux ont passé trois ans dans les couloirs de l’hôpital Tel Hashomer après que Muhammad ait perdu ses membres et ait été abandonné par ses deux parents. Bientôt le traitement de Muhammad financé par l’hôpital, va se terminer et il va repartir avec son grand-père à Khan Yunis.

Muhammad est né avec une malformation génétique qui a été décelée à l’âge de 6 mois, il a été admis à l’hôpital pour enfants Safra de Tel Hashomer. Ses parents l’ont abandonné à son grand-père, Mohamed Abu Naïm, qui restait à côté du berceau du bébé tous les soirs pour veiller sur lui.

“Mais tout a commencé par des vomissements et des diarrhées, dit Abu Naim, puis on s’est rendu compte qu’il s’agissait d’une anomalie du système immunitaire, il avait besoin d’une greffe de moelle osseuse donc nous sommes venus ici.”

Dès les débuts des traitements précoces, le bébé a subi une grave infection qui a causé une nécrose des quatre membres, explique Muhammad ce qui a entrainé l’amputation des deux mains et des deux pieds. “C’était très dur”, dit Abu Naim, mais je n’ai jamais perdu espoir. Voir comment ce garçon rit et n’arrête pas de faire des bêtises, il arrive à agir avec ses deux moignons, est capable de manger seul, de dessiner et même marcher.”

Donateur anonyme.

Le traitement médical suivi par Muhammad était financé par l’Autorité palestinienne pour une année. Celle-ci a refusé de continuer de payer l’hôpital. Tel Hashomer a donc décidé de financer les soins de Muhammad, qui est soigné gratuitement. Son traitement coûte des centaines de milliers de dollars.

Un citoyen israélien qui a souhaité garder l’anonymat, a décidé de financer le traitement qui coûte des dizaines de milliers de dollars. “Je n’ai aucune idée de qui a contribué, admet Abu Naim. Mais je ne suis pas surpris par ce que je vois. Tant de gens qui veulent m’aider, m’apporter de la nourriture, des cartes téléphoniques et des vêtements. Ils viennent me rendre visite et ne veulent pas me laisser seul.”

“On peut parler librement”.

En trois ans, Muhammad et son grand-père sont allés que deux fois dans la bande de Gaza. Ces deux uniques moments où Muhammad a vu ses parents depuis qu’il a été admis à l’hôpital. La pose de prothèses et le traitement se termineront bientôt. Si rien ne change, ils n’auront pas le choix que de retourner à Gaza. “Je lui ai donné toute ma vie . Mon rêve est de rester avec Mohammed ici en Israël. Je ne pouvais pas croire que le traitement serait si long et si dur, mais nous avons reçu jusqu’à présent beaucoup d’aide ici. Je suis tombé amoureux de ce pays. Il n’y a pas d’endroit au monde comme Israël, où les habitants sont prêts à aider les gens comme nous. Ici, contrairement à la bande de Gaza, il est également possible de parler librement. Du point de vue d’Abou Naïm, l’Opération Pilier de Défense a accentué son désir de rester dans le pays. Malgré la peur, se souvient-il, je me suis senti chez moi ici. Tout le monde ici est devenu ma famille.


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